Besançon, 869 km, toujours sous l'eau...

Mercredi 23 juillet, Villegusien-le-lac, 736+15= 751 km
Camping du lac
Plein sud, on longe une route assez achalandée, alors le rythme est plutôt rapide. C'est la première fois que quelqu'un nous exige trois euros pour remplir nos bouteilles d'eau. Bien sûr, on a préféré avoir soif pendant 10 km que payer pour de l'eau du robinet. Et vlan pour le proprio du camping La croix d'Arles, 5 km au sud de Langres. Quelques km plus loins, on entre dans un resto, le proprio nous salut, on enlève tout notre équipement et s'installe. Cinq minutes plus tard, il viens nous voir pour nous dire qu'il ferme à l'instant, comme tout les mercredi. Tabarnanne! Y'aurait pas pu le dire avant...
On fini par trouver une épicerie où on achète de la bouffe pour le camping, dans un vrai camping. Douches, lessive, et on étend tout au soleil pour faire sécher: tente, sacs de couchages, vêtements et sacs à dos. Je me suis trouvé un matelas de sol pour remplacer celui qui se dégonfle. Il est très mince, mais pas cher. Alors jusqu'à ce que j'en trouve un meilleur, ça va faire.

Jeudi 24 juillet, Champlitte, 751+26= 777
Assez longue journée. On trouve un camping municipal.

Vendredi 25 juillet, Dampierre-sur-Salon, 777+24= 801
Beaucoup de pluie encore. On trouve un B & B.

Samedi 26 juillet, Frasne-le-Château, 801+25= 826
Un peu long mais, ce soir on dort dans un dortoir municipal avec un Français, un Belge et...un Québécois. Bonne bouffe, bonne discussion. Je n'ai pas été très loquace ces derniers jours, je suis passé par une période "un peu tanné". Dans ce temps là, la ferme, trouve le chemin, pis marche. Nos distances de marche sont plus longues que d'habitude parce qu'on a hâte d'arriver à Besançon pour prendre deux ou trois jours de repos. Après, on va sûrement rester dans le "range" du 15-20km/jour parce que plus que ça, Jo a moins de fun. Mais on va faire notre possible pour ne plus dormir sous la tente quand il pleut, on a eu notre dose d'humidité. Y paraît que le pape François reçoit parfois, en groupe, les pèlerins de la via Francigena dans certaines conditions. Ça serait cool.

Dimanche 27 juillet, Geneuille, 826+22= 848
Camping des peupliers
PAS DE PLUIE !!! Même pas un orage surprise ou une bruine sournoise. Plus que bizarre, ç´en est presque stressant. On va sûrement "passer au batte" cette nuit. Non mais, blague à part, ça fait du bien d'être sec toute la journée. Ce soir, il nous reste tout juste assez d'euros pour payer le camping. Ça fait trois jours qu'on a pas vu de distributrices. Pas ben grave parce qu'y a rien à manger ici de toute façon. Alors riz et sachet de soupe Knor pour dépanner. Demain matin, pain de seigle et fromage brie. Là j'écris ça pis j'ai le goût d'un gros "nionion rings" A&W. (Bonne chance à mes amis Français pour la comprendre celle-là!).

Lundi 28 juillet, Besançon, 848+21=869
Hôtel Ibis La Cité
Très longue approche de la ville sous une pluie abondante. Toujours le nez bloqué. Pendant un bon repas, on s'aperçoit Jo et moi qu'on a dangereusement le goût de prendre un train pour sacré notre en Italie, au soleil. On décide de s'installer ici pour deux jours, le temps de bien se reposer et réfléchir à tout ça.

Mardi 29 juillet
Aujourd'hui, jour de repos à l'hôtel. En soirée, on assiste à l'avant-première du film "La planète des singes: Affrontement". Excellent. 

Mercredi 30 juillet
On reste une dernière journée. On espérait visiter la ville aujourd'hui mais, au moment où j'écris, 6h30, il pleut toujours. Les prévisions? 100% jusqu'à 18h00. On a décidé de continuer à pieds, mais on va devoir modifier notre approche. Toujours sous la pluie dans la tente, c'est difficile. Physiquement et, à présent, moralement. Jusqu'à un temps plus clément, on va devoir se trouver des endroits pour s'héberger. Pas de vidéo cette fois-ci. Rien de particulier, ou trop de pluie pour filmer. Mais je vais essayer de te montrer un peu Besançon, qui est une très belle ville, si je réussi à nous trouver des costumes de néoprène et des palmes...

Le vidéo Épisode IV est en ligne...

En cliquant ici.

Toujours sous la pluie...mais on lâche pas. 736 km !

J'aimerais bien t'écrire plus souvent mais, la plupart du temps, on couche sous la tente. Et quand on est en gîte/hôtel, la wi-fi est toujours en panne. Et comme les villages sont désert alors...voilà!

Jeudi 10 juillet, 528+20=548 km
GPS: N48.83836 E004.50577
En se réveillant ce matin, il pleut, et il vente, et il fait 13c. On prend le petit déjeuner à l'hôtel, et je modifie le parcours. Théoriquement, on devait partir sur un stretch de 41km à travers champs, sans aucun point de ravitaillement, ni bouffe, ni eau. On opte donc pour longer le canal latéral de la Marne, vers Vitry-le-François. Une autre idée de génie. Sous la flotte, mais le calme de ce cours d'eau est régénérateur. À mi-chemin, et en fouiillant un peu, on trouve une superbe petite clairière derrière un bois, tondue et ébranchée juste pour nous, entre le canal et la Marne. On s'y installe pour la nuit, et profitons d'une accalmie pour faire bouillir notre confit de canard. 

Vendredi 11 juillet, Vitry-le-François, 548+17=564 km
Sans blague, il a plu la majeur partie de la nuit.
On marche toute la journée le long du canal, sous la bruine. Arrivés à Vitry, il pleut, pour faire changement. Petite récompense, l'hôtel Le Tambourin est très bien.

Samedi 12 juillet, Vitry-le-François, 564 km
Réveil 7h00. Il pleut, il vente et il fait 14 degrés. Là, chu un peu écoeuré. Depuis plusieurs jours, y'a rien à voir, je n'apprend rien, pis on est tout le temps mouillés. Plein le casse, j'bouge pas d'icitte. On va prendre un gros petit déjeuner, et il arrête de pleuvoir. On se promène dans la ville et tombent sur trois jeunes pèlerins vers Compostelle, sur la voie de Vézelay. On se retrouvent donc devant un café et quelques pâtisseries pour échanger des conseils et trucs. 

Daniele, Sylvie (des Belges) et Tobi (un Allemand)

Ensuite, on trouve une laverie pour rafraîchir nos vêtements. Ça nous prends 10 minutes à comprendre comment faire pour avoir du savon, mais on y arrive. Retour à l'hôtel avec notre petit sac qui sent bon.

Dimanche 13 juillet, 564+18=582
GPS: N48.64582 E004.64934
Petit déjeuner à l'hôtel. Wow! Du bacon! On quitte la ville en longeant une rivière et rencontre Étienne, un agriculteur sympathique qui, peut être, viendra faire un tour au Québec. En se rendant sur Le Meix Tiercelin, on croise des balises de la VF. On les suit, mais sous la pluie toujours. On se retrouve rapidement dans les GR boueux, en s'éloignant du cap de Brienne-le-Château. Faudra corriger demain. Vers 17h00, on s'arrête sur un petit étendu d'herbe, entre la forêt et le maïs. Toute la journée, vent et pluie/bruine. On ne marche que dans la boue et l'herbe mouillée. Normal, y mouille TOUT LE TEMPS!
Tant qu'on aura pas eu deux ou trois jours sans pluie, on va essayer d'éviter les GR. Aujourd'hui c'est dimanche, et demain, fête nationale. Alors tout est fermé, rien à boire/manger. Heureusement que cette fois, on a prévu le coup. Encore à l'abri sous la tente, macaroni en coudes, sardines aux tomates, sauce napolitaine, pain multigrains, vin rouge, et nos multi-vitamines bien sûr. Tiens! C'est étrange! Je n'entend plus la pluie tomber sur la tente. C'est suspect... Je dois te laisser pour aller voir ce qui se passe...

Lundi 14 juillet, Chavanges, 582+20= 602
Hier soir, gros orage et vent violent, la tente tient le coup. Ce matin, on doit commencer par chasser toutes les limaces collées un peu partout sur le moustiquaire. Enfin, un peu de soleil. Que ça fait du bien. Aujourd'hui, pas de GR, on longe la route, les pieds au sec. Plusieurs village sans rien à bouffer, même pas un café. En traversant Chavanges, il y a de l'action dans un parc municipal. C'est une festivité pour le 14 juillet. On promène un peu, prend une bière et quelqu'un nous présente m.Pierson, le maire du village. Le gîte pour pèlerin n'étant accessible pour l'instant, il nous reçoit chez lui, avec toutes les accommodations possibles. Sa femme et lui nous reçoivent comme des rois. À la fête, dîner moules/frites et dessert, offerts gracieusement, et Marseillaise jouée par la fanfare locale. Trop fatigués pour les feux d'artifice de 23h00, on éteint notre bougie à 21h00.

Mardi 15 juillet, Dienville, 602+22= 624 km
GPS: N48.34810 E00453112
Petit dej avec m. le maire et sa première dame, puis en route sous un soleil magnifique. On longe la route, sèche, droite jusqu'à Brienne-le-Château, là où Napoléon a débuté ses étude. Visite du musée puis vers 19h00 on se trouve un petit camping très confortable, le Colombier. À 19h00, il fait 30c. Ça fait du bien d'être sortis de la Marne. Depuis qu'on est dans l'Aube, il fait beau. 

Mercredi 16 juillet, Montier-en-L'Isle, 624+21= 645 km
GPS: N48.26155 E004.65924
Ouïlle! J'ai mal dormi. Depuis trois jours, je n'ai plus de matelas de sol. Ben, je l'ai toujours, mais plat comme une feuille, il se dégonfle tout le temps et pas moyen de trouver la fuite. C'est un Thermarest auto gonflant qui a décidé de s'auto dégonfler. Dommage qu'il se dégonfle parce qu'il est super confortable et léger. Mais c'est le deuxième qui me fait le coup alors je crois que, quand l'occasion se présentera, je vais m'acheter un bon vieux matelas mousse qui a fait ses preuves. Plus gros, un peu plus lourd, mais sans surprises. Puis j'ai le nez bloqué raide. Mais le soleil est présent alors, ça va.
Ce soir, on est cachés au fond d'un verger pour la nuit. C'est vraiment étonnant le nombre de villages qu'on traverse où il n'y a absolument aucun commerce, pas même un café/bar ou une boulangerie. On dirait qu'ils sont tous devenus des villages "dortoir". Le travail et les achats se font à l'extérieur, dans les plus grandes villes. C'est très différent de ce que nous avons connus en 2008 quand on a fait Compostelle. C'est plate parce que ça complique la tâche pour entrer en contact avec les villageois. L'avantage, si ç'en est un, c'est qu'on développe beaucoups d'idées pour transporter de la bouffe légère mais nourrissante donc, plus autonomes. En fin de journée, on s'est dégoté du pain d'épice au miel chez un artisant local. Un délice! Et assez massif pour combler un randonneur affamé.

Jeudi 17 juillet, Bar-sur-Aube, 645+7= 652
Petite étape sous le soleil, on se dépose à Bar. Petit hôtel à petit prix. On relax sur une superbe cour intérieure pour le repas du midi; Ricard, salade niçoise, poisson frais et légumes grillés, mousse au chocolat blanc, expresso, de l'ombre, un vent léger, bonne musique, j'adore! Visite de la ville, l'architecture est superbe. Provisions pour les jours à venir, et dégustation de pâtisseries.

Vendredi 18 juillet, Clairveau, 652+17= 669 km
Beau parcours, mais un peu éreintant. Pas très long, mais beaucoup de pentes raides. De plus, aujourd'hui, on a eu droit à un solide et vrai 40c, sans facteur humidex, sans vent. Même Jo marchait sur le côté ouest du chemin pour avoir un peu d'ombre, c'est grave. Mois, je suis comme un peu enrhumé, mais tout va bien. Peu être des allergies. De notre chambre d'hôtel, nous avons une vue imprenable sur...le centre de détention à sécurité maximale. L'immense monastère fondé par Bernard de Clairveau à en effet été converti en partie en prison. On se réserve la visite pour demain.

Samedi 19 juillet, Pont-la-ville, 669+14=683
GPS: N48.07899 E004.89035
Ce matin, visite de l'abbaye de Clairveau où on apprend plein de choses. Ensuite, déjeuner à l'hôtel avant de partir. J'essaie l'andouille gratinée. Pas vraiment à mon goût. Je ne la mange même pas au complet. Ceux qui me connaîssent savent ce que ça veut dire. On rencontre des touristes qui nous invitent chez eux, près de Nice, quand on passera. Intéressant. On se trouve un coin pour dormir dans un champs, derrière des cordes de bois.

Dimanche 20 juillet, Arc-en-Barois, 683+21= 704 km
GPS: N47.95131 E005.00484
Direction Châteauvillain pour faire les courses avant midi, on y rencontre François. C'est un sympathique luron qui connaît très bien notre colorée parlure québécoise. Il nous donne beaucoup d'infos historiques, et de bons conseils pour poursuivre notre route. On bifurque en chemin et passe par la forêt domaniale d'Arc-Châteauvillain qui est simplement enchanteresse.
On trouve un camping municipal un peu plus au sud où il n'y a personne pour nous facturer l'emplacement. On verra bien demain. 

Lundi 21 juillet, Arc-en-Barrois, 704+24= 728
Ouin...dure nuit! À 1h00, j'ai entendu un bruit tout près et, en ouvrant les yeux, j'ai vu une ombre s'éloigner rapidement. J'ai tout de suite remarqué que notre sac de provisions pour les deux prochains jours avait disparu. Je me suis précipité à la poursuite de ce petit pas fin dans la nuit mais, sous une pluie abondante, dans le noir et sans vraiment savoir dans quelle direction, c'était peine perdue. Le pire, c'est qu'il a volé le sac sans connaître son contenu, alors, tout est probablement dans une poubelle ou un fossé.
Jusqu'à présent, je n'ai pas beaucoup parlé de la météo parce que c'est pas vraiment intéressant à lire, mais je dois te dire qu'il pleut presque tout les jours. On a jamais eu deux jours collés sans pluie depuis notre départ. Depuis le 9 juin, on a eu seulement 12 jours sans pluie, sur un total de 42. Ça nous fait donc 71% du temps dans l'eau. Mettons que..."t'un ti-peu tanné". On dirait qu'en dessous de chaques oreilles je commence à avoir des écailles de  poisson. Aucun endroit où dormir, et toujours sous la pluie, on pique vers le sud et, surprise, un don du ciel. On croise une dame qui jardine dans son potager. Après une brève jasette, on accepte son invitation à camper dans son verger, accompagnée de prunes et pommes fraîches, eau courante, et plein de petites attentions. Dîner à l'auberge et magnifique dodo au calme.

Mardi 22 juillet, Langres, 728+8= 736
Réveil...sous la pluie bien sûr, Marie et Loïc nous invitent à petit-déjeuner avec eux dans la maison. Ensuite, il nous nous accompagnent sur deux km avec leur petit fils, Hugo, en nous donnant plein d'info historiques et techniques. 

Loïc, Marie-Thérèse et Hugo

Ce sont des gens comme eux qui nous donnent le courage de continuer. On peut leur dire, mais il ne peuvent sans doute pas mesurer l'impact positive qu'ils ont sur notre aventure. Langres est une très belle ville, et la cathédrale XIIe siècle, transitoire entre l'époque romane et gothique, est impressionnante. On grimpe les 244 marches pour se rendre au sommet de la tour sud mais, bien sûr, la bruine réduit notre champs de vision à quelques centaines de mètres. On se balade un peu mais on revient tôt à l'hôtel pour récupérer et, surtout, être au sec.

Un autre clip...

Notre plus récent vidéo en cliquant ici.
J'ai souvent de la difficulté à télécharger car les connections sont trop lentes. Je vais essayer de réduire la résolution et inclure quelques photos pour alléger. Tu me diras ce que tu en pense.
Bon visionnement!

Châlons-en-Champagne, pays du Champagne...et de la pluie... 7ième joursous la flotte!

Dimanche 6 juillet, Reims, 470 km
Petit dej dans la chambre, musée des beaux arts, promenade dans la ville sous la pluie (c'est sans doute pour ça qu'elle s'appelle rince...euh...Reims). Arrêt calories avec quiches, religieuse au chocolat, tartelette et café. Ensuite cinéma pour voir "Maléfique", l'histoire de la belle au bois dormant revisitée. Excellent film! Retour à l'hôtel avec délicieux dîner dans la chambre. Y'é tant qu'on reparte, je commence à y prendre goût...

Lundi 7 juillet, Verzenay, 470+20=490
GPS: N49.15885 E004.13506
Parti de Reims sous le soleil, après un copieu petit déjeuner à l'hôtel. C'est probablement une des plus belles sorties de ville que nous avons fait. Habituellement, on traverse la ville, puis une série d'immeubles à logement, puis un plus ou moins long secteur plus ou moins défavorisé. Et ensuite, des zones industrielles avant de rejoindre une certaine campagne. Mais pas cette fois. À partir du centre de Reims, on longe un beau canal sur 10 km. Alors bien que l'on traverse quand les étapes sus-mentionnées, on ne s'en aperçoit presque pas. Prochain village, épicerie. Et ensuite, on arrive dans une mer de vignes, à perte de vue, et sous la pluie. Vers 16h00 il pleut vraiment beaucoup alors on s'installe pour la nuit dans une forêt avant le village.

Mardi 8 juillet, 490 + 21= 511 km
7h30
"Y mouille en simognac", ça a tombé toute la nuit, sans arrêt. La tente tient le coup, mais tout est humide, comme hier car on a dû monter la tente sous la pluie. Sans farces, c'est tellement mouillé qu'il y a plein d'escargots et de limace sur les parois intérieures de la tente ( mais à l'extérieur du moustiquaire, fiou!)J'ai pas le choix, je dois encore cuisiner sous le mini verstibule de la tente pour le café et le gruau. Faut juste être plus prudent.
18h45
On vient de s'installer près de Condé-sur-Marne (GPS: N49.03701 E004.18895), entre le canal et La Marne, la rivière, dans un champs. C'est au grand-vent alors bien sûr on en profite pour faire sécher la tente et quelques accessoires. Aujourd'hui, les sentiers étaient terribles. Après 6 jours de pluie, les bulldozers forestier et les quads, c'était hyper boueux et plein d'eau. Souvent on calait dans la bouette jusqu'aux chevilles. Alors arrivés à Trépail, j'ai remodelé notre parcours pour éviter les sentiers et les sous-bois. Bonne idée. On a fait le chemin au sec, et on a sauvé 11 km. On a déjeuner tard alors ce soir, pas de dîner, on relax en lisant, les orteils au vent.

Mercredi 9 juillet, Châlons-en-Champagne, 511+17=528 km
Y mouille, encore. On a passé la très grande partie de notre journée longeant le canal. Très méditatif. En arrivant à Châlon, il pleut x 2. On se trouve un hôtel au pc pour bouffer et se réchauffer. On est trempés, fatigués et frigorifiés. Mais, objectivement, ça doit être une ville très agréable à visiter quand il fait beau.

Reims, 470km région du champagne

Lundi 30 juin, Laon, 389 km
Jour de repos. Visite audio guidée de la superbe cathédrale suivie d'un tour de la cité médiévale en petit train de touriste. Un peu de pluie pour ne pas rentrer au sec. Dîner dans la chambre avec des produits locaux et une bouteille de rouge à 3€, en regardant un film de Louis DeFunès. 

Mardi 1er juillet, Neuville-sur-Ailette, 389 + 25  =  414 km
GPS: N49.46138 E003.70369 (Check ça sur Google earth, c'est cool comme endroit)
Départ de Laon vers 9h00. Les hôtels Ibis budget sont une bonne valeur. Basic, mais correct. Parcour très beau avec deux vieilles églises XIIe siècle à Vorges et Bruyère. Aucun point de ravitaillement encore. Vers 16h00, une dame de Brièves nous assure qu'à deux km vers l'ouest, donc pas sur notre chemin, il y a des restos et un camping. Après 9 km inutiles, rien. On s'enligne donc encore sud-est et, surprise, en explorant un peu on trouve un superbe coin de paradis aux abords d'un lac d'une réserve faunique. Bien qu'interdit ( on s'y fait ), on dîne entouré de canards, de cygnes et de sternes qui nous font un merveilleux spectacle d'acrobatie aérienne en pêchant. Le maire de Vorges est venu nous ouvrir la porte de l'église et, par la même occasion, nous a donné un brin d'histoire. Ça fait bizarre d'écrire sur un IPad en pleine nature. Toujours est-il que m, le maire nous raconte les éclats d'obus sur les parois de l'église en nous expliquant la différence de l'impacte des deux guerres dans sa région. J'aime bien tout ces mini-documentaires tout au long de notre route. Bon, le soleil se couche alors, moi aussi. Y'a comme une petite fraîcheur qui me passe le long du dos.

Mercredi 2 juillet, Berry-au-bac, 414 + 23 = 437 km
GPS: N49.40921 E003.90666 (ça aussi, ça vaut la peine de voir Google earth)
Superbe journée ensoleillé. Le matin, sur le chemin du roi, on a visité l'ancien monastère de Vauclair. Vauclair, c'est Clairvau à l'envers, du fondateur Saint-Bernard de Clairveau, au XIIe siècle. Que des ruines, mais très intéressante. À 14h00, super bon repas à Corbeny, notre premier depuis dimanche soir. Longue marche en priant le patron de nous trouver un endroit convenable pour dormir et...PAF! Un super endroit sur le bord d'un petit lac turquoise, peut-être une ancienne carrière, occupé par des canards et cinq ou six rats musqué ( ils me semblent gros en cibole, comme des castors, mais sans la queue plate). C'est juste à l'entrée de la ville. On a pu se laver "ben comme il faut" dans le lac, et laver nos vêtements aussi, avec un savon naturel, bien sûr. J'ai étendu mes vêtements sur une clôture en barbelé derrière nous, au soleil couchant et au vent. Comme dirait ma grand-mère, "ça devrait être séchant" ! On a pas encore fini de digérer notre déjeuner (ou dîner, au Canada), alors pas de repas ce soir. Ça adonne bien, il nous reste juste un peu de gruau et deux tranches de pain, pour demain matin.

Jeudi 3 juillet, Hermonville, 437+ 19 =  456 km
GPS: N49.32701 E00391813
Journée ok. Deux belles églises XIIe siècle avec de magnifiques porches, mais fermées. Comme souvent, on arrive à 12h30 dans un village, rien à manger. L'épicerie fermait à 12h15 et n'ouvrira qu'à 16h00. Alors on continue. À Hermonville, tout est fermé le jeudi, sauf une petite épicerie. On arrive juste à temps pour faire quelques provisions. On mange dans un parc, puis continuons notre route. Vers 17h30, Jo est vidée alors on s'arrête dans un champs de colza, sur le bord d'une forêt. On se fait un bon dîner et, à 18h00, tout est terminé. C'est un peu tôt pour arrêter dans un champs quand il n'y a rien à faire. Mais on a pris un peu d'avance, on arrivera simplement à Reims (que l'on prononce "rince") plus tôt que prévue.

Vendredi 4 juillet, Reims, 456 + 14 =  470 km
Nous sommes rendus à Reims. Journée pluvieuse, mais tout le long en mélange de champs, forêt et vignobles. Nous sommes en Champagne alors, il y a des producteurs de champagne partout. L'après-midi se déroule doucement sur le bord du canal de l'Aisne et Marne. En entrant dans Reims, on s'arrête pour casser la croûte dans un resto d'un secteur ouvrier. En payant, le proprio était persuadé qu'elle était Belge. Ça nous arrive souvent. Faudra bien qu'on visite la Belgique un de ces quatres pour voir ce qui en est. Bien sûr, en disant que nous sommes Canadiens, presque toute la clientèle s'est écriée "bon voyages les cousins". 
Après, on a trouvé l'hôtel que nous avions réservée pour trois nuits. Grosse erreur!!! C'est vieux, laid, le wi-fi ne fonctionne qu'occasionnellement dans un coin du bureau du patron, y'a plein de vieux matelas salles qui traînent partout (???). C'est l'hôtel ALHAMBRA, sur la rue Émile Zola, à Reims. On déconseille fortement. Heureusement, j'ai trouvé quelque chose de bien ( hôtel Ibis) à 1 km d'ici. On a payé le même prix pour des gîtes beaucoup plus propres avec plein de commodité. Ce soir, c'était le match des bleus contre l'Allemagne, alors on cherchait un resto tranquille. On s'est retrouvé à la crèperie "l'ère du temps". Un régal!  On s'est même payé du champagne de  la région. Et le couple de proprio hyper sympa. Ensuite, retour dans notre chambre pour se reposer.

Samedi 5 juillet, Reims, 470km
5h30, on se fait réveiller par un rougeur sous le lavabo. FUCK !!! Nos sac à dos ! En trois secondes et quart, on est debout pour relever nos sac. Ouf! Pas de trou. On se fait un café, bouffe un peu, et on fout le camps, sous la pluie, vers l'hôtel Ibis centre Reims. Le bonheur. Notre chambre ne sera prête qu'à midi alors on consigne nos sacs et pars visiter la ville. Bien sûr, le point fort est la cathédrale, là où 24 rois ont été sacrés, où Clovis a été baptisé, où Jeanne-d'Arc a conduit Charles VII sur le trône. Ensuite, McDo. À titre expérimental évidemment. Les frites sont beaucoup moins salées qu'au Québec, et elle se mangent avec un genre de sauce mayo et aneth. Quand au Big Mac, c'est semblable mais, y'a une petite épice dans la viande que je n'arrive pas à identifier. Et pas de "root beer", la racinette. En revanche, ils ont de la bière. Alors va pour une Heineken. Ensuite, Jo s'achète d'autres chaussures de marche, et moi un nouveau pantalon. En un mois, j'ai perdu 6cm de taille. En fin de journée, après l'épicerie, j'arrête chez une coiffeuse pour me tailler la barbe. C'est fou tout le blanc qu'il y a. Terminé, elle ne me charge rien. Je lui balance: " heu, ne vous méprenez pas, je ne suis pas un sdf, seulement un voyageur qui ne s'est pas rasé depuis 1 mois". Elle me dit que je suis son premier Québécois et que ça lui fait plaisir. En soirée, superbe salade dans la chambre et champagne, mais cette fois, une bouteille. Hic!

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