De retour dans la ville lumière

C'est terminé pour la côte d'Azur. 

La paix. C'est ce qu'elle me faisait ressentir.

On a eu droit, pour notre dernier soir à Nice, à un défilé grandiose dans le cadre du carnaval annuel de Nice. Je n'ai jamais vu de chars allégoriques aussi impressionnants. Malgré la plan "vigipirate", qui imposait la présence de nombreux policiers, militaires armés, pisteurs et démineurs, l'ambiance était très festive. Le centre ville était noyé sous les confétis. Vraiment, une belle expérience.

Quelques chars...

Les Gau...les Gaugaus...les GAULOIS !!!

Électrisante.

De vieux souvenirs. Gene Simmons, du groupe KISS.

Et la mascotte officielle.

Superbe mouette à tête noire

En passant. Notre trajet Digne-Nice a été vraiment agréable. Cinq heure dans un petit tortillard butinant ses passagers de ville en ville, traversants tunnels et rivières au creux des montagnes.

Notre petit tortillard.

La madame est contente de retourner à Paris.

Pour remonter à Paris, on a pris le TGV (117€\pers.). Ça a quand même pris cinq heures parce que, au départ, on a fait la vache à lait le long de la côte jusqu'à Aix. Après, plein nord à +\- 250km/h. En six minutes, on parcourt la même distance couverte en une grosse journée de marche, mais confortablement assis, en dégustant une savoureuse quiche chèvre/épinards avec une réconfortante infusion de thym. On arrive à Paris à 16h41.
En entrant dans le métro, on annonce qu'un colis suspect paralyse une ligne de métro. Et deux minutes plus tard, un message en boucle nous met en garde contre les pick-pockets qui sont très actifs sur tout le réseau. Bienvenue à Paris!

Les barrières anti-suicide du métro parisien.

Tu le reconnais? Le mythique dôme des galleries Lafayette.

Touchante, avec son fidel compagnon.

Paris. Que j'aime cette ville. Généralement, je suis plus campagnes. Mais Paris, c'est autre chose. Elle a une personnalité unique. C'est la cinquième fois qu'on y vient, et chaque pas reste une découverte. Ses architectures hétéroclites, ses trottoirs noirs incrustés de millions de chewing-gum séchés, son incroyable réseau de transport. Et son histoire, sa mémoire, partout où on pose les yeux. On y retrouve toutes les cultures du monde. J'aime cette ville...

Dernier soir à La Robine

Hier, samedi, il pleuvait alors on a été visiter le musée d'Alexandra-David Néel. C'est une exploratrice française qui a été la première femme occidentale à entrer à Lhassa, au Tibet, en 1924. On trouve plein de trucs intéressants sur elle sur le web. Une partie de la visite est animée par Madeleine Peyronnet, une octogénaire qui a bien connu Alexandra.
Aujourd'hui, Brigitte nous a fait bénéficier de ses talents de guide touristique pour nous faire découvrir la région. Ce matin, on est allés au monastère de Ganagobie pour la célébration dominicale. Les chants grégoriens étaient envoûtants bien évidemment, mais l'interprétation du notre père, à la Rimsky Korsakof, était simplement sublime. 

Dans les Alpes-de-Haute-Provence

Un samedi sous la pluie...
La Robine-sur-Galabre. On est chez Brigitte, notre bienfaitrice d'Aix, grâce à qui on a aussi passé deux semaines au nid d'aigle de Dignes-les-Bains. On est arrivés ici mercredi dernier. Brigitte nous a récupérés chez Chantal et Jean-Hugues pour aller à la cérémonie des cendres dans un village voisin, puis on s'est dirigés vers sa maison. C'est immense! Bâtie au XIIIe siècle, elle en a fait l'acquisition en 1975 avec, bien entendu, beaucoup de rénos à faire. Enfouie au creux des montagnes, elle est installée sur un terrain qui fait une centaine d'hectares, ce qui fait environ 1km de profond sur 1km de large.
Jeudi, une ballade en voiture nous a fait découvrir la région. D'une richesse géologique hallucinante, l'environnement nous rappelait un peu les gorges du Verdons. 

Jo et Brigitte devant une œuvre de l'artiste "land art", Andy Goldsworthy.

Toujours impressionnant.

Ensuite, quelques courses à Dignes. Le soir, souper avec Bénédicte et ses deux enfants, Colline et Yaël. C'est ce même jeune Yaël d'une douzaine d'années qui m'a sacrer une dégelée aux échecs le lendemain. Vendredi, Brigitte est partie pour ne revenir que samedi. Sous le soleil radieux et 15 degrés (j'ai toujours pas trouvé le p´tit exposant zéro des degrés sur mon IPad), on a été se promener dans les montagnes du nord, traversant trois villages minuscules. 12km de route étroite et sinueuse à flanc de montagne. Super!

Vaste...

Un petit repos avant d'amorcer la descente.

Un genre de minis percherons à barbes.

Lors d'une promade avec Maya, l'attachants gardienne de la famille.

Aujourd'hui, samedi, on prend ça relax. Ce midi, la famille revient et on va les accueillir avec un vrai pâté chinois québécois. J'ai pas réussi à trouver du maïs en crème, mais ça devrait aller.
Même si c'est encore froid au Québec, -17 vs 6 ici au moment où j'écris, on commence à entendre l'appel de la sève qui monte dans les érables.
En ayant le privilège d'être ailleur longtemps, et de vivre avec les gens, on réalise que, ailleur, c'est pas mieux, ni pire, c'est juste différent. 

Adieu les Hautes-Sieyes !


Et voilà!
Déjà terminé notre séjour sur les montagnes de Digne-les-Bains. Je suis content de continuer notre aventure, mais quitter cet endroit me fait un petit pincement. 

C'est là, au bout du chemin.

Notre hameau, le soir.

La vue sur Digne, de notre salle à dîner.

Un lever de soleil renversant...

Et son coucher, re-renversant!

Hier, on a assisté à une conférence sur l'environnement dans laquelle Jean-Hugues animait une partie.  Super intéressant. Après, il y avait un repas fraternel au cours duquel on a pu discuter avec plein de gens intéressants. Vivre ici presque deux semaines nous a vraiment donné un apperçu de la vie provençale. Même en hiver (???), c'est un coin de pays qu'on peine à quitter. De plus, Jean-Hugues et Chantale sont géniaux. Plein de projets, impliqués dans plein de choses, mais sereins, sachant profiter de leur montagne. 

Notre premier papillon de l'année, en plein cœur de février.

Mais on ne quitte pas les montagnes comme ça, d'un coup sec. Ce soir, Brigitte vient nous chercher pour nous amener chez elle, à La Robine-sur-Galabre, une dizaine de km au nord, pour quelques jours. Ensuite, ???







Les Hautes-Sieyes

Vendredi 6 février
C'est aujourd'hui qu'on quitte Aix pour repartir à l'aventure. Direction, Digne-les-bains. Problème de bus, on doit faire un détour par la gare TGV pour y prendre un bus direct vers Digne. En arrivant, Chantale et Jean-Hugues nous rejoigne à la gare pour nous faire faire un rapide tour de repérage dans la ville, puis on part vers les Hautes-Sieyes, là où se trouve leur hameau, le "Nid d'aigle". En soirée, on soupe avec eux, en écoutant le fascinant réçit de leur aventure avec cet endroit. En gros, il y a une quarantaine d'années, il ont acheté ces bâtiments en ruine, et les ont tranquillement restaurés pour en faire leur maison et un gîte. Quel réçit inspirant. Ça ressemble beaucoup au projet qu'on a depuis quelques années. Ça ressemble même étrangement. On dirait que Dieu nous fait un clin d'œil en nous disant "Vous voyez, ça se peut. Découragez-vous pas...". 
Pour voir un peu de quoi ça a l'air, tu peux aller voir ce site:
http://dignois.fr/Hautes-Sieyes/

Samedi 7 février
C'est jour d'épicerie et de visite de la ville de Digne. On a trouvé une carte qui suggère un circuit découverte à pieds. Ça nous permet de voir les vieux quartiers, et les nouveaux secteurs commerciaux. Ici aussi, les églises sont verrouillées. Dans le vieux, on rencontre un monsieur d'origine italienne qui nous raconte un peu son histoire, et celle de ses parents immigrants qui cherchaient du travail dans les années 30.  Vers 16h00, quand le soleil baisse, ça commence à être frais alors rentre au bercail.

Dimanche 8 février
Superbe journée. Petit dej avant de partir, puis on prend l'auto pour se rendre à la co-cathédrale de Digne pour assister à la messe.  Par la même occasion, on visite cette belle église romane qui abrite encore quelques vieilles fresques. Ensuite, on se paie un ciné pour voir "une nuit au musée". Drôle et divertissant. Retour au nid pour une soupe chaude et, ensuite, on part vers le nord pour marcher vers le village de Courbon, le seul et unique village au bout du chemin. En entrant, un panneau indique " Vous êtes arrivé au village, toutes les voies sont sans issues". Le trajet pour s'y rendre est tout en douceur, soleil superbe et vue magnifique sont au rendez-vous. Sur le retour, on croise un couple qui faisait sa ballade dominicale avec un chien, une chèvre et...un cochon! Ça fait drôle de voir cette équipe se suivre sur un chemin de campagne.
De retour au chaud, on relax devant un beau feu avant de souper.

Lundi 9 février
Aujourd'hui, premier jour de travail, en échange du logement et d'autres avantages. Chantale et Jean-Hugues nous explique ce qu'il y a à faire, et c'est parti. C'est très bien. Un peu à l'intérieur, un peu à l'extérieur. On le fait à notre rythme, au grés du temps. C'est un beat qui me plait. Tout se fait, mais sans stress. On en fait un bout, quand on est tanné on passe à autre chose, pour y revenir plus tard, ou demain. 

Mardi 10 février
Encore une journée ensoleillée. Le matin, je travaille à l'intérieur pour monter un meuble genre Ikea. L'après-midi, je continue de casser de la roche au jack-hammer pour éventuellement enterrer un tuyau. Ça fait vraiment bizarre de travailler dehors en t-shirt en février. Ici, c'est un peu comme fin avril début mai chez nous au Québec. Jo, elle, s'est vu confier la noble tâche de faire un bon nettoyage dans la chapelle qui se trouve juste à côté. Une noble romane du XI ième siècle sur laquelle tu peux avoir de l'info en visitant ce site:
http://dignois.fr/Hautes-Sieyes-chapelle/
Dieu avait demandé à François d'Assise de rebâtir son Église, et maintenant à Jo de la nettoyer. Pas si mal...

Oui allô? Ici le camp de base Alpha-India-Xavier, AIX !


Et oui, on est encore revenus à Aix. On commence vraiment à s'y sentir chez nous. Quand l'épicier du coin nous accueille en disant "Ah ben Tabernacle! Les Québécois sont de retour!", ça doit vouloir dire quelque chose. 
Tout à bien été sur le bateau. Parfois la nuit, le Mistral nous secouait un peu, mais on a pas eu le mal de mer. Par contre, j'ai réussi à me dénicher une petite grippe assez intéressante. Pas une "grippe d'homme", mais qui fait la job. Puis trouver les médoc appropiriés, pas évident en France. Mon NyQuil adoré n'existe pas ici. Alors j'ai apporté la fiche signalétique du produit chez le pharmacien et on a trouvé quelque chose de semblable, mais qui ne plonge pas dans un comma végétatif comme le NyQuil. Mais avec deux onces de Scotch bien tassé...

C'est un peu drôle quand on repense à ça. Depuis juin, on a dormi dehors, au froid et à l'humidité, dans des gîtes sales, mangé peu ou pas assez, on pas assez équilibré, et on a pratiquement jamais été malades. Et c'est à Rome que Jo a eu une grippe, et moi sur une croisière. Faut croire que c'est pas la misère qui tue le monde, mais le fait d'être dans plein de monde en permanence.

Mon oiseau préféré, du balcon de notre cabine...

Cette semaine, c'est probablement notre dernière ici. Lundi et mardi soir, Brigitte a couché ici parcequ'elle avait des cours. C'est l'fun parce que ça nous a permis de vraiment mieux se connaître. Elle a un parcours assez intéressant. Dynamique, généreuse, impliquée dans plein de trucs, un autre personne inspirante. On va sûrement aller passer un peu de temps avec elle à sa maison de campagne, un peu au nord de Digne-les-Bains. Ça va nous permettre de connaître quelques membres de sa famille et explorer les landes montagneuses aixoises. 

Ça faisait longtemps

Le reste de la semaine s'annonce assez relax. Ici, on était en alerte météorologique orange. On prévoyait deux centimètres de neige alors hier, on sentait la fébrilité des gens. Y'a même la coiffeuses d'à côté qui a fermé plus tôt pour ne pas être coincé dans la neige.
C'est sûr que, pour nous, ça fait un peu drôle quand on est habitué à des 30 cm. Mais ici, pas de pneus d'hiver, pratiquement aucun engin de déneigement, et les techniques de conduite hivernales sont bien sûr beaucoup moins bien maîtrisées, alors oui, deux cm, ça dérange.
Mais enfin, ce matin, que quelques traces sur les toîts, rien au sol. 

" Dans vingt ans vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez. "
– Mark Twain

Elle, c'est une vieille dame qui, chaque jour, vient porter de la nourriture aux chats qui se cachent dans les drains pluviaux. Sous l'œil attentif d'une Québécoise de passage.

Jeudi 5 février 
Aujourd'hui gris et frais. Mais j'ai passé une bonne nuit. J'ai trouvé une combinaison médicaments/alcool qui reproduit assez bien l'effet Nyquil (à ne pas tenter à la maison!). Pour notre dernier jour ici, on se promène en ville, on cherche un manteau pour Jo. Chaud, pas trop épais, coquet, et pas cher = on cherche encore. On s'est arrêté chez Brico pour acheter quelques trucs pour faire quelques petits travaux chez Brigitte avant de quitter. 

Un château de Naples. Pltutôt massif...

" Certaines personnes rêvent que ça arrive. D'autres, moins nombreuses, aimeraient que ça arrive. Et d’autres, encore moins nombreuses, font que ça arrive. "
- Michael Jordan

Articles les plus consultés