Paul Césane et les calissons ???


Et oui, comme tu l'a sans doute deviné, on est à Aix-en-Provence, en Bouches-du-Rhône. On y est arrivé lundi après-midi, après une brève correspondance à Marseille.
À première vue, c'est une belle petite "grande ville". Quand même pas mal de touristes, mais plutôt relax. Hier, on a visité les principales églises. La cathédrale Saint-Sauveur est assez spéciale. Constituée de plusieurs allonges au fil des siècles, elle à su garder son cachet XVième siècle. Une visite guidée du cloître nous a permise de mieux comprendre toute la symbolique des sculptures qui ornent les chapiteaux des colonnes. 

Une des colonnes du cloître.

Le centre historique est agréable à marcher. Plein de boutiques de produits locaux avec, bien sûr, plusieurs Calissonniers artisanaux. Les calissons sont des friandises faites de pâtes d'amande arômatisée au melon et à l'orange, spécialité du XVIIième siècle.
Beaucoup de fontaine, dont certaines thermales (24 degrés celcius) agrémentent la ville. Jean Cocteau disait que si un aveugle traversait la ville, il serait ébahi d'entendre la pluie tomber en permanence sans se faire mouiller.

Beaux dessin d'un ange déchu, dans une ruelle d'Aix.

Aujourd'hui, on va arpenter les petites rues en dehors du centre historique, questions de voir les vrais Aquisextains. 
Ce qui nous a amené à Aix est une recherche que nous faisons sur Marie-Madeleine, la fameuse "pécheresse" de l'évangile. Ces derniers mois on a été bombardés d'informations la concernant alors, quoi de plus agréable que de se lancer sur ses traces. On a loué une voiture pour les deux prochains jours afin d'aller explorer la région de Saint-Maximin-la -Sainte-Baume, qui recèle beaucoup d'informations la concernant. Pour le reste, moral et santé vont très bien.

À +
 

Lyon

Je n'ai pas écrit avant parce qu'on s'en est fait passer une vite en louant notre studio. On devait avoir le Wifi alors que c'est totalement faux. 

Que c'est bon. Qu'il fait bon pouvoir s'exprimer dans sa langue maternelle, le français. Après deux mois en Italie, à s'exprimer en italien ou, pour dépanner, en anglais, ça fait du bien de pouvoir utiliser un vocabulaire plus élargi. On est arrivés en avion à Lyon mardi soir, pour se reposer dans un petit hôtel écono près de l'aéroport. Mercredi matin, bus, tramway, métro et funiculaire nous ont menés jusqu'à notre quartier du 1er arrondissement de Lyon. Quelques minutes de marche et on arrive à notre studio. Gulp ! Ayoye !  Je vais garder mes commentaires pour booking.com mais, pour l'instant, disont qu'on a eu beaucoup de gîtes à pèlerins qui étaient plus propres. Passons. Un prêtre nous dit que nous sommes dans un quartier qui n'est "pas standard". Je lui dis que ça tombe bien, nous non plus. Mais en effet, c'est un vieux quartier qui abrite une forte population un peu...marginale. C'est cool parce que ça donne une personnalité colorée au secteur.

Lyon est une ville très agréable à marcher. Elle est traversée par la rivière Saône et le fleuve du Rhône. Ils ressemblent aux rivières qui traversent d'autres grandes villes comme Paris, Besançon ou Rome. J'aime le charme de ces rivières urbaines. Elles apportent une touche de romantisme, de paix. Dans les petites rues, on trouve une multitude de petites boutiques artisanales, de brocanteurs, de bistros de toutes sortes aux noms accrocheurs tel que "Facebouf", "Les salles gosses" ou encore "Le bon, la bulle et le truand". On visite l'hypergénial musée du cinéma. Cinq étages de décors miniatures, de maquettes super-réalistes, de costumes, d'accessoires, tous des originaux utilisés dans des films. On y apprend l'évolution des effets spéciaux de 1939, l'image par image, à l'époque du numérique qui n'a plus aucune limite pour nous mystifier. Et le clou du spectacle, LA bête la plus terrifiante de l'histoire du cinéma, grandeur nature, et animée mécaniquement, et j'ai nommé: La reine Alien, celle que l'on découvre dans le film "Alien vs Predator". Quatre mètres d'instinct tueur, gluant et sans scrupule. Belle p´tite bébête.


Ensuite, visite de plusieurs églises, qui sont toujours parmi les plus beaux, et plus anciens, représentants du passé. La basilique Notre-Dame de la Fourvière rapporte notre palme d'or. De plus, elle est située en hauteur, au sommet d'une montagne qui nous donne un superbe point de vue sur la ville, ce qui nous rappelle beaucoup l'observatoire du Mont-Royal.

Quatre ailes. Un ange libellule?

De retour au niveau de la mer, on s'élancent à la découverte des rue piétonnières. Jo adore. L'ambiance, même un jeudi soir, est décontractée, voir festive. J'en profite pour remplacer ma pile de montre, ainsi que le bracelet de cuir, qui a plutôt mal supporté les derniers mois.
La visite du musée des canuts est fort intéressante. On y apprend la tradition des métiers de tisserands, une spécialité Lyonnaise. Rubans dorés et soieries y sont à l'honneur. 
Je confirme que je préfère les pâtisseries françaises aux "dolce" italiennes. Notre séjour ici tiré sur la fin.  Aujourd'hui, dimanche, on se paie un film et une tranche de brontosaure au resto "Hyppopotamus".
À+
 

Dernière nuit en Italie

Et oui! Après environs deux mois dans ce pays, on le quitte. Demain, mardi le 21 octobre, on prend l'avion pour se rendre en France, à Lyon. 
Hier, pour clôturer en beauté, on a fait la romantique balade en gondole. Tout était parfait. Beau parcours, belle température, bon guide, belle embarcation, tout y était. 


Ensuite, un peu de marche dans les rues étroites avant de se payer un gargantuesque repas de vrai bonne viande rouge au resto Old Wild West. Le nom dit tout, c'est pas de la bouffe italienne. 
Encore deux heures de découvertes et en route vers l'église San Vidal. J'y avais réservé deux places pour assister à un concert classique de l"Interpreti Veneziani" qui nous ont émerveillés avec l'intégrale des quatres saisons de Vivaldi. Fantastique.

Aujourd'hui, dernier jour, on est reste sur notre presqu'île, le lido, pour se reposer un peu. En après-midi, on s'est loué un vélo côte à côte à quatre roues. Quelle façon génial de découvrir les charmes cachés d'une petite île où il y a peu de circulation. Avec le IPad dans le petit panier devant, on longeait le bord de la mer sur une route tranquille en réécoutant Vivaldi, la musique d'hier. Super.


C'est le dernier blog que j'envoie de l'Italie. Les prochains devraient être de la France.
Alors pour une dernière fois, "ciao, arrivederci"!

Venise, déjà trois jours.

19 octobre 2014

Trois jours déjà que nous y sommes. La ville qui fait palpiter le cœur de toute les femmes. Ici aussi, étant sur lieux plus que les deux jours standards, on a le temps de prendre notre temps, observer, analyser, philosopher. La masse touristique est vraiment le sang qui circule dans les artères de Venise, la nourrissant de sa curiosité, son émerveillement, ses sourires et,,,ses écus! Ici, l'argent coule à flot. C'est à rendre jaloux les propriétaires de casino de Las Vegas. On dirait que la somptuosité des lieux inhibe le sens des valeurs des gens. Un immense yacht club où tout étonne. 
Par exemple, on commence par la visite du palais des doges, une sorte de monarque de l'époque. Quelque photos pour nous mettre dans le mode "go for it".

Et oui, tout est en marbre...

Et oui aussi, tout est en or...

Et le magnifique, mais terrible pas sa signification, pont des soupirs...

Après trois heure à déambuler dans tout ce faste, on est relâché sur les quais de la place Saint-Marc où nous attendent les commandos de vendeurs de cossins. Et ça fonctionne. La combinaison marbre, or, bateau, soleil et effet d'entraînement de masse est dévastateur. On dirait que les euros brûlent les poches et sacs à mains, et doivent être balancés à tous prix. Et les marchands le savent. Deux cafés et deux croissants, 14€ (21$). 30 minutes (et non plus 40 comme dans les guide touristiques) en gondole, 80€. Prix moyen d'un hôtel sur l'île, 230€ par nuit. C'est pour ça qu'on a établi notre camp de base sur le Lido, une île à 10 de bateau. Avec une passe de trois jours, c'est beaucoup plus économique.


Les deux activités principales de Venise sont le Shopping et la bouffe. Toutes les rues sont commerciales, et après avoir vu une vingtaine de boutiques, les autres se ressemblent toutes. Des centaines. En réalité, SELON MOI, il n'y a pas tant de chose à visiter. Il faut se laisser émerveiller par l'étrangeté de cette cité insulaire. Il n'y a pas de rue à proprement dire. Tout est piétonnier, ou fluvial. Pour t'imaginer facilement Venise, imagine que tu prends un café sur une terrasse d'un quartier touristique de Montréal, New York ou Paris, et remplace toutes les rues où circulent les véhicules par des rivières. Bus, taxi, gendarmes, ambulance, livreurs, tout se fait en embarcations.


Des marchants ambulants, accostés pour vendre leurs produits.


Après ces intenses bains de foules, on s'est dirigés vers les "ghettos" vénitiens, qui n'ont rien à voir avec le Bronx. C'est seulement que là, c'est le Vénise des locaux, ceux qui y vivent.

Il y a les devants de maison...


Et les...cours arrières!

Ici encore, aucune auto ou scooter, tout se fait en bateau. 
La suite est pour bientôt.

Mais pour l'instant, je te laisse jouer à "Où est Charlie". Jo est quelque part sur ce pont.



De la ville éternelle à...la ville de l'amour !


16 octobre
Bon! Ma période léthargique est terminée, alors je recommence à écrire. J'avais besoin de faire une pause. J'écris ces lignes en sirotant un café "longo" sur une plage du Lido vénitien, au son des vagues de la mer Adriatique. 

Nous sommes arrivés à Venise à 5h30 ce matin, après un trajet nocturne de sept heures en train. La première impression est excellente, mais on a le temps. 
Commençons plutôt par un résumé de notre expérience romaine. 

Cité impériale, fondement officiel du christiannisme, ville de vestiges construites sur des ruines, qui étaient construites sur des fondations plus anciennes encore. Notre studio était situé dans le Roma VIII, un genre d'arrondissement à quelques trois km du centre touristique. Ça nous a permis de comprendre un peu le style de vie du "vrai monde", ayant logé deux semaines dans un secteur non touristique. Mais c'est sûrement pas ça qui t'intéresse. Rome, celui des cartes postales, celui de Constantin, Marc-Aurèle, César. Et celui aussi de Maximus, Spartacus et Astérix. Mais ils étaient loin d'être fous ces Romains. De formidables constructeurs, des génies d'ingéniosité, mais aussi d'inquiétant sadiques sans respect pour la vie; selon nos normes morales actuelles bien sûr. En écrivant ça, je pense aux jeux du cirque bien sûr. Au titanesque Coliseum, où on pouvait faire périr lusqu'à trois milles êtres vivants, humains et animaux sans vraiment de distinction, en une seule journée. Et ce, pour la plus grande joie de 50 000 spectateurs en délire. Et pour la plus grande gloire de Rome. Je n'énumérerai pas tout ce qu'on a visité, c'est beaucoup trop long, et semblable à tout les documentaires que tu as vu. Toutefois, deux coups de cœur. Celui de Jo, l'audience papale sur la place Saint-Pierre;"Tout un spectacle" pour la citer. Pour moi, c'est le "Vittoriano". Pas ancien, mais wow! Que du marbre, partout. Et tout est surdimensionné. BIG!!!

Les vigiles romaines...

L'histoire, elle est à tout les coins de rue. Et les vestiges aussi. Partout, c'est vraiment un musée à ciel ouvert. Il y a beaucoup, mais vraiment, beaucoup d'églises. Toutes ouvertes, presque toutes de style baroque. Et d'une richesse qui défie l'imaginaire. On estime que la chapelle Sistine génère des revenus d'un demi-million d'euro PAR JOUR! Et ça c'est à part tout ce que l'église encaisse partout ailleur. Ça fait...beaucoup d'argent. 

Ouin. La place des femmes dans l'église a été déterminée il y a fort longtemps.

Ah oui! Passer une journée entière avec Claude et Claudette a vraiment été cool. Profondément gravé dans nos souvenirs. On serai presque tenté de faire un voyage en leur compagnie. C'est pour dire.

J'en ai aussi profité pour faire du shopping. Depuis notre départ, j'ai perdu 14 livres. Ça paraît beaucoup. Je m'aime bien comme ça aussi. C'est comme un nouveau moi. Ça adonne bien, les vêtements italiens sont plutôt ceintrés. Et les sacs de cuir, un régal pour les sens. 

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce séjour, c'est qu'on avait le temps. On a pris le temps de faire "rien" à quelques reprises. Juste se promener, faire du lèche vitrine, flâner dans les parcs, sur les terrasses, ou au studio à lire et discuter de tout et de rien. On va garder le même beat pour le reste du voyage. À 46 ans, je découvre que j'aime maintenant prendre mon temps. Goûter à la vie, la savourer. Je réussi même à tété un expresso une heure et demie sur une terrasse, faut le faire. 

Eh oui. Tout ce qui a quatre pattes y a droit.

La misère, elle est là. À première vue, elle est discrète, frugale. Mais dès qu'on sort des sentiers balisés par les boutiques, elle est bien là. Et le soir, à l'abri des regards touristiques, elle est féroce et sans pudeur. Pure et sans gêne, elle s'étend de tout son long. Entre les containers, dans les boîtes de carton, sous les journeaux, avec ou sans mains tendues, le regard vide, sans espoir. Pacifique toutefois, jusqu'à minuit... C'est une grande ville. 

Je vais recommencé à t'écrire sur une base régulière. 
Mais pour tout de suite, après une nuit blanche dans le train, j'ai le goût d'aller...rien faire.

Rome I

Mercredi 1er octobre 2014
Ce matin, on a débuté la journée avec un bain de foule sur la place St-Pierre. Pour l'audience du pape, la place était pleine aux trois quart environ. Ça fait quand même beaucoup de monde. Au début on ne le voyait que sur écran géant mais, après une demi-heure, il est apparu en vrai. Pas très grand, environ 3mm. Mais plus tard il est passé à environ 10m de nous, il avait repris sa taille normale. C'était assez cool de le voir comme ça, mais y'en a qui tripaient vraiment. La tremblotte, les larmes aux yeux. J'ai trouvé ça un peu drôle de voir le monde courrir pour le photographier plus loin. Y'a une madame camerounaise qui, en la regardant, on voyait bien que ça faisait un bon 30 ans qu'elle n'avait pas marché à plus de trois km/h. Mais là, elle courait "à full pine" comme on dit. Ses babouches boucanaient quand je me suis dit:"Cibole! A va crever c'est sûr". Ben non. C'est tuff du monde quand ça veux. Après, on a prix le métro pour se rendre à notre studio. Beau métro, super propre. Il n'y a que deux lignes, mais la couverture semble assez bonne. En arrivant, on s'installe, on met ça un peu à notre goût, on constate qu'y a plein d'affaires qui ne marchent pas, on improvise des solutions, puis on part faire un brin de shopping. Des vêtements. J'essaie de me faire un look "urban traveler" un peu européen. Pas aussi cool que mon chum Jacq, mais pas pire quand même (lol). Puis on revient se faire un souper "maison" dans notre camp de base. En soirée, on s'échange une couple de courriels avec Claudette (ma tante) pour s'organiser une rencontre. Je passe le reste de la soirée à cibler les points d'intérêt. 
Ah oui! Et bravo à mon amie Valérie, qui a fait le demi-marathon de Montréal en 2h06m12,3s. Ce qui la place dans les 14% des meilleurs. Bon, je ne parlerai pas trop d'elle pour ne pas froisser sa légendaire...modestie (???).

Jeudi 2 octobre
Petit dej au studio. Œufs, toasts avec beurre sans colorant, cafés, viande qui ressemble à du bacon, mais qui ne goûte pas le bacon, beurre d'arrachide. Relax. On se sent "presque" à la maison. Ensuite, direction banque pour prendre ce qu'il faut pour payer deux semaine de location du studio. Pas évident de retirer un si gros montant dans des guichets italiens. Pour couronner le tout, mon compte bancaire est débité du double de ce que j'ai reçu en argent. Aye aye aye! Mamma mia! On va avoir du fun pour régler ça dans les jours qui viennent. En revenant au studio, je me trouve un superbe sac à bandoulière en cuir véritable, qui "fit" parfaitement avec mon p´tit kit de voyage que je suis en train de me faire.
À midi, on part visiter ce qu'on trouve en périphérie de l'appartement de Claude et Claudette.
Dans les jours qui viennent, on va visiter plein de choses. Alors je ne vais pas décrire en détail tout ce qu'on voit parce que ça va être long toi. Même chose pour les photos. Je vais mettre seulement celle qu'on ne retrouve pas sur Google Image. Je vais juste lister ce qu'on a vu, et noter comment Johanne et moi on a trouvé ça en étoiles. Une *, ça vaut un peu le coup d'œil, cinq *****, c'est grandiose. Pas d'étoile, ça vaut pas le détour. Bien sûr, c'est selon NOTRE perception. Alors on commence:

Circus Maximus *
Église Santa Maria in cosmedin*
Bocca della veritas*
Fontana dei Tritoni
Le temple d'Hercule Victor*
Le temple de Portunus
L'arc de Janus*
Église San Giorgio in Vilabro
Église Santa Maria della consolazione al foro romano*
Piazza del Campidoglio*

Le superbe pavement de l'église Santa Maria in cosmedin

Le temple d'Hercule victor

Jo qui est mise à l'épreuve par la légendaire Bocca della veritas

Ensuite, on s'est rendu chez Claudette pour l'apéro avant d'aller casser la croûte dans resto à deux pas de chez eux. Ça été une soirée géniale qui a passé beaucoup trop vite. On doit absolument remettre ça avant leur départ. Retour en métro.


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