Il était un petit navire...


Bon. Ça fait un p´tit bout alors...où en étais-je?
Ah oui, Aix. Ben actuellement je t'écris de Naples, en Italie. On est passé par Barcelonne, puis Palma de Majorque, une îles des Baléares qui compte un peu moins d'un demi-million d'habitants. Si tu regardes sur une carte, c'est dans la Méditéranée, à peu près à mi-chemin entre Barcelonne et Alger. Les jours qui viennent, nous serons La Spezia et Savone, tous deux en Italie, avant de revenir à Marseille dimanche prochain. Et oui, on fait une croisière, à bord du Costa Diadema. Johanne y tenait mordicus avant de quitter l'Europe alors, voilà. On s'est trouvé un bon deal et c'est parti. Pour trois-cent quelques euros on a trouvé une croisière d'une semaine avec cabine standard sans hublot. On avait pas l'intention de rester dans notre chambre alors, pas de fenêtres, pas si grave. MAIS, en se présentant à notre cabine, SURPRISE! On nous avais "up-grader" dans une superbe cabine supérieure, plus grande, avec une magnifique baie vitré et un balcon. Sans frais additionnels. Coooool!
De plus, au lieu d'attendre deux heures dans le "bording room", un jeune homme qui aimait notre accent nous a remis deux passes "invités spéciaux" nous permettant de monter immédiatement à bord. Y'a une foule de trucs comme ça qui nous arrivent tout le temps depuis des semaines. Même chose quand on loue des chambres ou des autos.
Seul hic, c'était nos passeports pour monter à bord, aux douanes. Ils exigent des estampes de moins de trois mois depuis l'entrée au pays. Nous, ça fait sept mois. On a dû expliquer longtemps qu'on n'est pas restés en France tout ce temps, et qu'on n'a pas de tampons suisses ou italiens parce qu'on a tout fait à pieds, 2200km en quatre mois. On a eu droit à de multliples "tout ça à pieds?" plutôt suspicieux. Après à avoir expliqué le principe du pèlerinage et fait vibrer quelques cordes sensibles, on s'en est bien tiré. Mais on appréhende un peu le moment de prendre l'avion pour le retour...
Après le tour de bateau, on retourne à Aix chez Brigitte pour quelques jours. Après, on se rendra à Digne, à cent km au nord, dans ancien un gîte touristique qui s'appelle Cap d'Aigle. On devrait y rester à peu près deux semaines pour les aider avec différents travaux, toujours en échange du gîte et du couvert. On aime bien la formule. Ça nous permet encore de découvrir un nouvel endroit et, en deux semaines, de goûter une certaine immersion dans le milieu où on se trouve. On a aussi une autre offre pour la suite mais on va attendre un peu pour les dates. C'est drôle comme tout s'enchaîne facilement depuis qu'on li les livres de Jerry et Hester Hicks en mettant en pratique le contenu. C'est très "new age" étrange mais, cibole, ça marche. Je t'en dirais plus une autre fois, quand je comprendrai mieux le principe.
Le premier jour, on était à Barcelonne. On a pas vraiment eu le temps de flâner dans les rue étroites mais on a quand même visité la cathédrale puis, bien sûr, la Sagra Familia de Gaudi. Au risque d'en choquer certains, on a pas été ému outre mesure. C'est vrai qu'on a pas visité l'intérieur parce qu'il y avait deux heures et quelque pour acheter les billets, et que c'est quand même 16€/personne pour visiter une église. Et de l'extérieur, impossible de prendre une photo qui a de l'allure car tout est en chantier, plein d'échafaudages. Et je n'ai pas trippé sur l'architecture, trop diversifiée, trop de styles, de textures, de couleurs. J'ai une nette préférence pour les majestueuse gothiques, ou les massives romanes. À Palma, il faisait beau soleil avec 15 degrés. On ne prend pas les tours organisés parceque c'est très cher, pis on est encore coincé dans le monde à se faire dire quoi faire et quand le faire. On préfère découvrir par nous même à pieds ou en transport en commun.

(Je doit t'écrire de points Wifi sur terre, parce que, sur le bateau, la Wifi coûte 20€/jours, ou 0.50 centimes la minutes. Ouch!)

La grande roue sur le quai de Marseille

Un cormoran qui se fait sécher les ailes

Ici, c'est Jo, toute heureuse de notre cabine avec balcon

Quoi? Qu'est ce qu'elle a ma gueule ???

Hier, c'était "journée en mer", pour se rendre ici. On a pris ça a assez relax, la plupart du temps dans notre cabine et sur notre balcon parce que, les jours de mer, il y a plus de 4000 personnes sur le navire alors partout où on va, c'est "bourré" de monde.

Pour finir, le mythique volcan Vésuve...






Aix...prise deux!

Depuis samedi 10 janvier, on est de retour à Aix-en-Provence. C'est Brigitte, qu'on avait rencontrée au foyer de la charité, qui nous prête son appartement. Elle habite dans le montagnes, un peu plus au nord, mais à un pied-à-terre ici à Aix. Quelle gentillesse de nous l'offrir. On devrait donc être ici jusqu'au 23 janvier. Après? Ben...on attend la prochaine balise, la prochaine flèche, le prochain signe.
Déjà, on a pas mal couvert le territoire intéressant de Aix. On a vu à peu près tout ce qu'il y a de plus beau dans la ville. Et on a aussi eu un apperçu du moin beau. Encore une fois, quand on ne circule qu'à pieds, on fait des détours, prends des raccourcis, des ruelles, des sentiers, des champs vacants. Et des fois, on a des surprises. Par exemple. La semaine dernière, on se rend au musée d'art moderne Vasarely. Il faut savoir que le musée est à moins d'un km d'ici, mais de l'autre côté de l'autoroute. Souvent, comme "de l'autre côté" du chemin de fer, du canal, ou de la fôret, il y a une coupure nette. En effet, en arrivant au musée, on constate que tout le terrain devant le bâtiment est envahi par un camp de gîtants. Pas étonnant quand on s'éloigne de quelques pas des centre urbains. Mais là où ça m'la coupe, c'est que c'est toutes des roulottes neuves, super équipées avec génératrices, et qu'entre les roulottes, les coins cuisines improvisées et les cordes à linges pleines de fringues à bébé, ils y a plein de Mercedes et BMW garées un peu partout. Y'a pleins d'idées qui me sont passées par la tête, mais rien ne colle. Bizarre. De toute évidence, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. 
Pour le retour, on se dirige vers l'arrière du musée, pour longer la voie ferrée et trouver un passage sur ou sous l'autoroute. Et là, boum! Le long d'un sentier, 500 ou 600m de tentes en bâches, de cabanes de tôles et de planches, plantées partout entre déchets et trucs abandonnés. Ayoye! Pis ça, c'est pas des gîtants. Non, c'est plutôt un lieu où se regroupe des désespérés de toutes horizons pour survivre...à la vie. J'aurais aimé que tu vois ça mais je trouvais ça un peu hot de sortir mon IPad pour prendre des photos.
Tu sais, Jo et moi on est des passionnés d'histoire. Et plus on étudie, plus on constate que les belles princesses et les chevaliers fougueux ne représentaient qu'une infime partie, moins de 0.002% selon les spécialistes. Le reste du monde, les "roturiers", vivaient dans la grosse mysère noire. Pis quelques centaines d'années plus tard, à condition d'attacher nos bottines ben serrées et sortir du monde "correct" des villes, vers la périphérie, on constate toute de suite que la misère, la vraie, est bien là, à la sortie de la ville.
En passant, si t'as vu les reportages américains sur les terrifiants "No-go zones" de France, des Gomorrhe apocalyptiques où les cops ont même pas le droit d'aller, c'est totalement ridicule. C'est sûr qu'y a toujours des quartiers plus hot que d'autres, mais normalement, c'est rien de plus que certains coins d'Ahuntsic où Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. La drogue, la prostitution, les p´tits pas fins. Ils essaient juste de rendre leurs vies plus vivables.

Jeudi et vendredi on est allés en Afrique du nord, à Marseille, parce que Brigitte avait besoin de son appart. On a visité tout ce qui n'existait pas en 2008. Cette fois-ci, on y est allé en bus. Marseille, c'est gros en cibole. Le cœur historique, les 2 ou 3 premiers arrondissements, ne représentent qu'une infime partie de la ville. Des km et des km de HLM ceinturent la ville. Je pense que c'est plus gros que Paris. Faudra vérifier. La propriétaire du studio qu'on a loué nous a donné plein de trucs à visiter, et nous a fortement mis en garde de ne pas aller dans le 14 ième. 
Devine où on s'est retrouvé en fin de journée? BANG! En plein là. Pas si pire...

De retour à Aix, on profite de l'appart pour relaxer. Nos corps et nos âmes se portent bien alors, on continue notre aventure...

Quelques photos:
La superbe cathédrale Sainte-Marie Majeur de Marseille

L'immense port

Ces jours-ci, la sécurité est renforcie partout. La police et l'armée sont visibles partout

Et pour finir, un texte que je trouve intéressant

De retour à Aix...

Nous voilà de retour à Aix-en-Provence.
On a finalement accepté l'invitation de Brigitte, la dame qu'on a rencontré au foyer de la charité. Elle nous offre d'habiter son appart d'Aix gratuitement pour deux ou trois semaines. On est donc partis de Fréjus, près de Saint-Raphaël, pour se rendre à Aix en co-voiturage (22€ au lieu de 63€ en train). Ça va nous permettre d'explorer la ville à fond et de se rendre quelques fois à Marseille en bus pour visiter tout ce qui a été construit/rénové depuis notre dernière visite en 2008. 
Ici en France, on est en pleine crise post-attentat du Charlie Hebdo. Le slogan "Je suis Charlie" est omniprésent. Il y a plein de manifestations partout, mais pacifique. 

Un des nombreux "mémorials" improvisés devant l'hôtel de ville

Et il y a plein de textes assez intenses

Il y a une très forte volonté de la communauté musulmane de se dissociée de ces criminels qui disent agir au nom d'Allah. Et heureusement, sauf quelques exceptions isolées, leurs discours semblent bien accueillis par le reste du peuple français. On est ici depuis tellement longtemps qu'on commence à vraiment vivre et ressentir les évènements qui s'y passe.

À l'appart, on a pas d'accès internet, alors je vais sûrement écrire moins souvent pour le reste du mois. Mais quand je le ferai, y 'en aura plus à lire.

Brignoles...

Mardi 7 janvier
Super! Il fait beau alors, on grimpe. On prend un déjeuner très énergétique, puis on part. La montée est...correcte. Le sentier est bien entretenu et les points de vue sont super. En montant, on passe devant les ruines de Petra Castellana, une ancienne cité qui s'était établie en montagne au tout début du XIième siècle. Ça me fait toujours drôle de traverser d´ancienne citée disparue comme celle-ci. J'imagine qu'à leur époque, comme nous aujourd'hui, ils se croyaient éternels. Pourtant...
Ensuite, on se dirige vers le sud parce qu'en montagne, c'est un peu froid à notre goût. On descend, par les petits chemins de montagnes, jusqu'à Brignoles. 

La petite chapelle vue de notre chambre d'hôtel

L'intérieur de la chapelle, dont les murs sont couverts d'ex-votos

Mercredi 8 janvier
Aujourd'hui, on se promène un peu dans les campagnes de Provence. À Gonfaron, on visite le Village des tortues. C'est un genre de ferme qui accueille toutes les tortues que les gens apportent ou qui sont saisies aux douanes. En moyenne, plus de deux cent tortues y transite, le temps de se faire soigner, avec d'être retournées dans la nature. C'est vraiment bien. 

Quelques pensionnaires

Par la suite, on se dirige vers Cotignac, à l'abbaye de Thoronet. C'est une ancienne abbaye cistércienne, assez bien restaurée. On a la chance de profiter d'une visite guidée avec un très bon guide. Nous n'étions que trois alors il avait le temps de répondre à toutes nos questions. Vers la fin, nous avons visité l'église, qui a presque mille ans. C'est une pièce unique. Presque entièrement de style pur roman, c'est la plus grande que nous avons vue dans ce style. Sa particularité est sa stupéfiante sonorité. La réverbération des voix est tout simplement hallucinante. Notre guide nous a fait un chant grégorien en se déplaçant tout le tour de l'église, et il nous était presque impossible de dire où il se trouvait. Même quand il cessait de chanter 5 ou 6 secondes, on était littéralement enveloppés par les sons qui tournoyaient dans ce temple de Dieu. Extrêmement émouvant. Claude, t'aurais vraiment trippé. 

L'intérieur de cette magnifique romane...

Après la visite, on est revenu à Brignoles pour se reposer.

À TOUS NOS AMIS FRANÇAIS...
Encore une fois cette année, malheureusement, des citoyens français sont victimes d'extrémistes religieux. Je ne sais plus trop si je dois dire djihâdistes, extrémistes, ou...fous furieux. Bien sûr certaines personnes, en réactions, s'en sont pris à des mosquées. 
Un commentateur du journal télévisé comparaît les terroristes aux Nazis. Il disait que tout comme seulement quelques Allemands étais Nazis, seulement quelques "musulmans" sont intégristes. On ne doit pas ostraciser un peuple suite aux actes ignobles de seulement une partie de ce peuple. Et je suis parfaitement d'accord avec ses propos. 
Mon cœur est triste, autant pour les victimes directes et indirectes, que pour les musulmans fidèles qui n'ont rien à voir avec ces évènements, mais qui en sont pourtant victimes aussi.
Alors de tout cœur, je prie pour que les français, de toutes religions confondues, soient solidaires et forts dans cette épreuve.

Castellane...en montagne

Nous voilà rendus dans le parc naturel régional du Verdon, à une centaine de km au nord de la Méditéranée. Nous sommes partis de Nice dimanche matin. Pour se rendre à Saint-Raphaël, le train nous coûtait 60€. Alors on a essayé autre chose, Blablacar, un service de co-voiturage. Génial! Pour les deux, ça nous a coûté 18€. Ce qu'on a économisé a payé notre hôtel. C'est pas rien. De plus Mikael, notre chauffeur, était super gentil, et volubile. 
À saint-Raphaël, on a marché tout le sentier du littoral. Vraiment beau. En bord de mer, le sentier est tout en pierre rouge. On pourrait se croire sur une autre planète. En pm lundi, on a passé deux heures sur la plage, à relaxer au soleil. Faut en profiter le jour parce que quand le soleil se couche, ça drop assez vite. Ensuite, tour de grande roue en bord de mer et retour à l'hôtel. Dans notre chambre, c'était interdit de fumer et...de manger! Bizarre. J'ai jamais vu ça. C'est sûr qu'on a mangé quand même voyons donc. Et avec le réchaud en plus.

Les superbes pierres rouges du sentier du littoral 

Une photo qui ne rend malheureusement pas justice à ce fantastique levé de lune

Même avec tout le courage du monde, c'est quand même frette

Pour ce matin, on avait réservé une auto Opel Corsa  au gazole (diésel). À notre arrivée, il n'y en avait plus. On nous a alors "upgradés" avec une Renaud Capture super équipée mur à mur. Ça faisait drôle au début. Avec la fonction "Éco" activée, le moteur s'éteint aux feus rouges, et redémarre dès qu'on touche à l'embrayage. 

En route, on longe les superbes gorges du Verdon


À couper le souffle

Direction, le nord, les montagnes. Notre objectif, la bergerie de Faucon, le centre d'hébergement des loubards (délinquants) du père Guy Gilbert. C'est une grande ferme au cœur des montagnes du Verdon qui accueille des jeunes de 10 à 16 ans attrapés au vol par l'abbé Gilbert avant qu'ils n'atterrissent en foyer correctionnel. Agresseurs, violeurs, voleurs, délinquants sévères, multi-récidivistes, on y trouve de tout. Ces jours-ci, il n'y a que six résidents, des cas léger, et trois travailleurs sociaux. Le principe est de sortir les jeunes de leurs milieux violents, et leur apprendre à reconnaître leur vrai nature en soignant les animaux. C'est de la zoo-pédagogie. On s'est rapidement liés d'amitié avec un jeune de 13 ans, dont je tairai le nom bien sûr, qui a passé 1h30 avec nous pour nous faire visiter le domaine. On a ensuite pris un café tous ensemble pour échanger toutes sortes d'idées, et se réchauffer. Ici, en montagne, ça tourne autour de zéro degrés. À notre départ, notre p´tit gars pleurai. Ça fait comme une boule dans l'estomac. Christi que la vie est tuff pour les ti-culs qui commence comme ça...
Pis en plus, ceux qui se retrouvent là, c'est les plus chanceux. Les autres se retrouvent dans des centres correctionnels où ils vont apprendre à cuire le crack où comment faire toutes sortes de niaiseries sans se faire pogner.

Un souvenir de notre passage

En fin de journée, on s'est retrouvé à Castellane. Ici, au sommet d'un pic rocheux de 900 mètres, il y a une chapelle millénaire. Demain, si la météo le permet, on va essayer de s'y rendre.
 

En t-shirt un 3 janvier...

1er janvier 2015
Jeudi, 10h00, on commence l'année à Nice sous un magnifique ciel bleu et 9 degrés. Ça s'annonce bien. Hier, j'ai trouvé ça difficile de quitter le foyer. Ce sont des gens tellement attachants. Et en travaillant ensemble, c'est certain qu'on crée des liens rapidement. Ce matin, café sur le réchaud au butane, pain complet, beurre d'arachides et bananes, dans la chambre. Retour aux sources...
En soirée hier, on est aller voir le film "Exodus", l'histoire de Moïse revisitée. Assez bon, mais très violent. J'sais pas pourquoi les Égyptiens capotent au point de bannir le film en Égypte. C'est vrai qu'ils passent les Juifs "au batte" mais, dans la Bible, ils n'agissent pas en "baby sitters" non plus. Ça me rappelle quand les Juifs avaient pété les plombs à la sortie du film La passion du Christ de Mel Gibson. C'est vrai qu'on ajoute du piquant aux films, pour les rendre plus intéressants. Mais ce ne sont pas des documentaires historiques. Pas plus que des procès. Les nerfs...

Jo dans le jardin du foyer de Roquefort

2 janvier
Journée relax. Temps magnifique, 14 degrés, soleil. On fait la grasse matinée, puis on se balade dans le vieux en visitant la foire des fêtes. Grande-roue, manèges pour enfant, patinoire. Je me laisse tenter par un "Churros" , sorte de pâte à beigne d'un vingtaine de centimètres fourrée au Nutella. Pas pire, mais il manque ce p´tit goût de "r'venez-y". Puis on se dirige vers la plage pour profiter du soleil et regarder les pêcheurs pêcher...rien. C'est assez trippant. Ça fait des semaines qu'on les observe pêcher et ils n'attrapent jamais rien. Pourtant, ils ne cessent de se raconter leurs histoires de pêche. Ils doivent prendre ça à la télé. Aujourd'hui, on change d'hôtel. On a trouvé un "super deal" dans un Best Western à un coin de rue. On y sera pour deux nuits avant de filer vers l'ouest. Jo est un peu fatiguée ces jours-ci alors on est revenus tôt à la chambre et en soirée, j'ai été chasser du poulet au curry et quelques trucs à manger en écoutant nos quizz préférés.

Notre dernier couché de soleil Niçois

Samedi 3 janvier
Matiné assez cool. Pendant que Jo se reposait, j'ai été dans une boutique de sport pour acheter une bouteille Thermos et une bouteille de combustible pour le réchaud. On pourra boire chaud un bout de temps. Ensuite, sac au dos avec un peu de bouffe, on se tape la promenade des anglais en entier. Spécial de marcher en t-shirt un 3 janvier, en bord de mer, croisant plein de monde habillé en hiver;Bottes et parka à capuche de fourrure. C'est sûr que pour eux, 14 degrés, c'est l'hiver. À mi-chemin, on fait une pause pour se restaurer en observant des anciens jouer à la pétanque. C'est toujours un plaisir d'entendre un "Alors le vieux, tu pointes ou tu tires?", dans un provençal bien marqué. Puis au retour, on fait un arrêt dans un "take-out" asiatique dont les proprios sont des chinois arrivés à Nice après un séjour de 10 ans à Montréal.

Un sport/activité social bien français, la pétanque

Spirituellement, ça fait tout un "clash" de redevenir touristes. C'est là que je m'apperçois que la vie travail/prière du foyer permet un équilibre spirituel particulier. C'est sûr que prier seul dans une crypte sombre en pierre, silencieuse, éclairé par une simple bougie, c'est ben différent que de se recueillir dans un parc urbain ou une chambre d'hôtel quand on est deux. Ça se fait, mais...c'est pas pareil... 
Jo est maintenant en pleine forme alors, demain, cap vers l'ouest.

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