Et maintenant...

Comme le disait Gilbert Bécaud, "Et maintenant, que vais-je faire?"

Comment vivre cet "après"?

Ce n'est pas évident. Penses-y. 

Neuf mois en sac à dos, en terre étrangère, nomades. Errant de lieux en lieux. ne sachant à quoi s'attendre à chaque détour. En ouvrant les yeux chaque matin, dans la tente ou en refuge, constater d'abord qu'on va bien. Pas d'attaques, de vols, d'expulsions. On tend l'oreille quelques secondes, rien d'alarmant. Quel temps fait-il? On s'ajuste en conséquence, préparation du petit déjeuner, dehors ou sous la tente. Révision du plan de match pour aujourd'hui. On ajuste les sacs et c'est parti.

Bientôt sur notre terre natale

Vendredi, Jo voulait arpenter les Champs Élysés alors, go for it! Une p´tite toune de Joe Dassin avant de partir pour se mettre dans l'ambiance. On fait une petite visite à l'église de la Madeleine, cette étrange bâtiment près de l'opéra qui ressemble au Panthéon de Rome.
En après-midi, on est allé voir le film "Timbuktu". Ouille! Pas pour tous. Mais, dans la situation actuelle, je trouve que ce film démontre bien à quel point les djihâdistes sont encore plus pénible pour ceux qui pratiquent la religion musulmane que pour les occidentaux. Généralement, Jo et moi avont des vues plutôt différentes sur la façon de gérer ces situations. Habituellement, elle préconise le libre choix et la discution. Mais cette fois-ci, en discutant du film devant un café, elle a soudainement choisi l'autre option; la mienne. C'est pour dire...

De retour dans la ville lumière

C'est terminé pour la côte d'Azur. 

La paix. C'est ce qu'elle me faisait ressentir.

On a eu droit, pour notre dernier soir à Nice, à un défilé grandiose dans le cadre du carnaval annuel de Nice. Je n'ai jamais vu de chars allégoriques aussi impressionnants. Malgré la plan "vigipirate", qui imposait la présence de nombreux policiers, militaires armés, pisteurs et démineurs, l'ambiance était très festive. Le centre ville était noyé sous les confétis. Vraiment, une belle expérience.

Quelques chars...

Les Gau...les Gaugaus...les GAULOIS !!!

Électrisante.

De vieux souvenirs. Gene Simmons, du groupe KISS.

Et la mascotte officielle.

Superbe mouette à tête noire

En passant. Notre trajet Digne-Nice a été vraiment agréable. Cinq heure dans un petit tortillard butinant ses passagers de ville en ville, traversants tunnels et rivières au creux des montagnes.

Notre petit tortillard.

La madame est contente de retourner à Paris.

Pour remonter à Paris, on a pris le TGV (117€\pers.). Ça a quand même pris cinq heures parce que, au départ, on a fait la vache à lait le long de la côte jusqu'à Aix. Après, plein nord à +\- 250km/h. En six minutes, on parcourt la même distance couverte en une grosse journée de marche, mais confortablement assis, en dégustant une savoureuse quiche chèvre/épinards avec une réconfortante infusion de thym. On arrive à Paris à 16h41.
En entrant dans le métro, on annonce qu'un colis suspect paralyse une ligne de métro. Et deux minutes plus tard, un message en boucle nous met en garde contre les pick-pockets qui sont très actifs sur tout le réseau. Bienvenue à Paris!

Les barrières anti-suicide du métro parisien.

Tu le reconnais? Le mythique dôme des galleries Lafayette.

Touchante, avec son fidel compagnon.

Paris. Que j'aime cette ville. Généralement, je suis plus campagnes. Mais Paris, c'est autre chose. Elle a une personnalité unique. C'est la cinquième fois qu'on y vient, et chaque pas reste une découverte. Ses architectures hétéroclites, ses trottoirs noirs incrustés de millions de chewing-gum séchés, son incroyable réseau de transport. Et son histoire, sa mémoire, partout où on pose les yeux. On y retrouve toutes les cultures du monde. J'aime cette ville...

Dernier soir à La Robine

Hier, samedi, il pleuvait alors on a été visiter le musée d'Alexandra-David Néel. C'est une exploratrice française qui a été la première femme occidentale à entrer à Lhassa, au Tibet, en 1924. On trouve plein de trucs intéressants sur elle sur le web. Une partie de la visite est animée par Madeleine Peyronnet, une octogénaire qui a bien connu Alexandra.
Aujourd'hui, Brigitte nous a fait bénéficier de ses talents de guide touristique pour nous faire découvrir la région. Ce matin, on est allés au monastère de Ganagobie pour la célébration dominicale. Les chants grégoriens étaient envoûtants bien évidemment, mais l'interprétation du notre père, à la Rimsky Korsakof, était simplement sublime. 

Dans les Alpes-de-Haute-Provence

Un samedi sous la pluie...
La Robine-sur-Galabre. On est chez Brigitte, notre bienfaitrice d'Aix, grâce à qui on a aussi passé deux semaines au nid d'aigle de Dignes-les-Bains. On est arrivés ici mercredi dernier. Brigitte nous a récupérés chez Chantal et Jean-Hugues pour aller à la cérémonie des cendres dans un village voisin, puis on s'est dirigés vers sa maison. C'est immense! Bâtie au XIIIe siècle, elle en a fait l'acquisition en 1975 avec, bien entendu, beaucoup de rénos à faire. Enfouie au creux des montagnes, elle est installée sur un terrain qui fait une centaine d'hectares, ce qui fait environ 1km de profond sur 1km de large.
Jeudi, une ballade en voiture nous a fait découvrir la région. D'une richesse géologique hallucinante, l'environnement nous rappelait un peu les gorges du Verdons. 

Jo et Brigitte devant une œuvre de l'artiste "land art", Andy Goldsworthy.

Toujours impressionnant.

Ensuite, quelques courses à Dignes. Le soir, souper avec Bénédicte et ses deux enfants, Colline et Yaël. C'est ce même jeune Yaël d'une douzaine d'années qui m'a sacrer une dégelée aux échecs le lendemain. Vendredi, Brigitte est partie pour ne revenir que samedi. Sous le soleil radieux et 15 degrés (j'ai toujours pas trouvé le p´tit exposant zéro des degrés sur mon IPad), on a été se promener dans les montagnes du nord, traversant trois villages minuscules. 12km de route étroite et sinueuse à flanc de montagne. Super!

Vaste...

Un petit repos avant d'amorcer la descente.

Un genre de minis percherons à barbes.

Lors d'une promade avec Maya, l'attachants gardienne de la famille.

Aujourd'hui, samedi, on prend ça relax. Ce midi, la famille revient et on va les accueillir avec un vrai pâté chinois québécois. J'ai pas réussi à trouver du maïs en crème, mais ça devrait aller.
Même si c'est encore froid au Québec, -17 vs 6 ici au moment où j'écris, on commence à entendre l'appel de la sève qui monte dans les érables.
En ayant le privilège d'être ailleur longtemps, et de vivre avec les gens, on réalise que, ailleur, c'est pas mieux, ni pire, c'est juste différent. 

Adieu les Hautes-Sieyes !


Et voilà!
Déjà terminé notre séjour sur les montagnes de Digne-les-Bains. Je suis content de continuer notre aventure, mais quitter cet endroit me fait un petit pincement. 

C'est là, au bout du chemin.

Notre hameau, le soir.

La vue sur Digne, de notre salle à dîner.

Un lever de soleil renversant...

Et son coucher, re-renversant!

Hier, on a assisté à une conférence sur l'environnement dans laquelle Jean-Hugues animait une partie.  Super intéressant. Après, il y avait un repas fraternel au cours duquel on a pu discuter avec plein de gens intéressants. Vivre ici presque deux semaines nous a vraiment donné un apperçu de la vie provençale. Même en hiver (???), c'est un coin de pays qu'on peine à quitter. De plus, Jean-Hugues et Chantale sont géniaux. Plein de projets, impliqués dans plein de choses, mais sereins, sachant profiter de leur montagne. 

Notre premier papillon de l'année, en plein cœur de février.

Mais on ne quitte pas les montagnes comme ça, d'un coup sec. Ce soir, Brigitte vient nous chercher pour nous amener chez elle, à La Robine-sur-Galabre, une dizaine de km au nord, pour quelques jours. Ensuite, ???







Les Hautes-Sieyes

Vendredi 6 février
C'est aujourd'hui qu'on quitte Aix pour repartir à l'aventure. Direction, Digne-les-bains. Problème de bus, on doit faire un détour par la gare TGV pour y prendre un bus direct vers Digne. En arrivant, Chantale et Jean-Hugues nous rejoigne à la gare pour nous faire faire un rapide tour de repérage dans la ville, puis on part vers les Hautes-Sieyes, là où se trouve leur hameau, le "Nid d'aigle". En soirée, on soupe avec eux, en écoutant le fascinant réçit de leur aventure avec cet endroit. En gros, il y a une quarantaine d'années, il ont acheté ces bâtiments en ruine, et les ont tranquillement restaurés pour en faire leur maison et un gîte. Quel réçit inspirant. Ça ressemble beaucoup au projet qu'on a depuis quelques années. Ça ressemble même étrangement. On dirait que Dieu nous fait un clin d'œil en nous disant "Vous voyez, ça se peut. Découragez-vous pas...". 
Pour voir un peu de quoi ça a l'air, tu peux aller voir ce site:
http://dignois.fr/Hautes-Sieyes/

Samedi 7 février
C'est jour d'épicerie et de visite de la ville de Digne. On a trouvé une carte qui suggère un circuit découverte à pieds. Ça nous permet de voir les vieux quartiers, et les nouveaux secteurs commerciaux. Ici aussi, les églises sont verrouillées. Dans le vieux, on rencontre un monsieur d'origine italienne qui nous raconte un peu son histoire, et celle de ses parents immigrants qui cherchaient du travail dans les années 30.  Vers 16h00, quand le soleil baisse, ça commence à être frais alors rentre au bercail.

Dimanche 8 février
Superbe journée. Petit dej avant de partir, puis on prend l'auto pour se rendre à la co-cathédrale de Digne pour assister à la messe.  Par la même occasion, on visite cette belle église romane qui abrite encore quelques vieilles fresques. Ensuite, on se paie un ciné pour voir "une nuit au musée". Drôle et divertissant. Retour au nid pour une soupe chaude et, ensuite, on part vers le nord pour marcher vers le village de Courbon, le seul et unique village au bout du chemin. En entrant, un panneau indique " Vous êtes arrivé au village, toutes les voies sont sans issues". Le trajet pour s'y rendre est tout en douceur, soleil superbe et vue magnifique sont au rendez-vous. Sur le retour, on croise un couple qui faisait sa ballade dominicale avec un chien, une chèvre et...un cochon! Ça fait drôle de voir cette équipe se suivre sur un chemin de campagne.
De retour au chaud, on relax devant un beau feu avant de souper.

Lundi 9 février
Aujourd'hui, premier jour de travail, en échange du logement et d'autres avantages. Chantale et Jean-Hugues nous explique ce qu'il y a à faire, et c'est parti. C'est très bien. Un peu à l'intérieur, un peu à l'extérieur. On le fait à notre rythme, au grés du temps. C'est un beat qui me plait. Tout se fait, mais sans stress. On en fait un bout, quand on est tanné on passe à autre chose, pour y revenir plus tard, ou demain. 

Mardi 10 février
Encore une journée ensoleillée. Le matin, je travaille à l'intérieur pour monter un meuble genre Ikea. L'après-midi, je continue de casser de la roche au jack-hammer pour éventuellement enterrer un tuyau. Ça fait vraiment bizarre de travailler dehors en t-shirt en février. Ici, c'est un peu comme fin avril début mai chez nous au Québec. Jo, elle, s'est vu confier la noble tâche de faire un bon nettoyage dans la chapelle qui se trouve juste à côté. Une noble romane du XI ième siècle sur laquelle tu peux avoir de l'info en visitant ce site:
http://dignois.fr/Hautes-Sieyes-chapelle/
Dieu avait demandé à François d'Assise de rebâtir son Église, et maintenant à Jo de la nettoyer. Pas si mal...

Oui allô? Ici le camp de base Alpha-India-Xavier, AIX !


Et oui, on est encore revenus à Aix. On commence vraiment à s'y sentir chez nous. Quand l'épicier du coin nous accueille en disant "Ah ben Tabernacle! Les Québécois sont de retour!", ça doit vouloir dire quelque chose. 
Tout à bien été sur le bateau. Parfois la nuit, le Mistral nous secouait un peu, mais on a pas eu le mal de mer. Par contre, j'ai réussi à me dénicher une petite grippe assez intéressante. Pas une "grippe d'homme", mais qui fait la job. Puis trouver les médoc appropiriés, pas évident en France. Mon NyQuil adoré n'existe pas ici. Alors j'ai apporté la fiche signalétique du produit chez le pharmacien et on a trouvé quelque chose de semblable, mais qui ne plonge pas dans un comma végétatif comme le NyQuil. Mais avec deux onces de Scotch bien tassé...

C'est un peu drôle quand on repense à ça. Depuis juin, on a dormi dehors, au froid et à l'humidité, dans des gîtes sales, mangé peu ou pas assez, on pas assez équilibré, et on a pratiquement jamais été malades. Et c'est à Rome que Jo a eu une grippe, et moi sur une croisière. Faut croire que c'est pas la misère qui tue le monde, mais le fait d'être dans plein de monde en permanence.

Mon oiseau préféré, du balcon de notre cabine...

Cette semaine, c'est probablement notre dernière ici. Lundi et mardi soir, Brigitte a couché ici parcequ'elle avait des cours. C'est l'fun parce que ça nous a permis de vraiment mieux se connaître. Elle a un parcours assez intéressant. Dynamique, généreuse, impliquée dans plein de trucs, un autre personne inspirante. On va sûrement aller passer un peu de temps avec elle à sa maison de campagne, un peu au nord de Digne-les-Bains. Ça va nous permettre de connaître quelques membres de sa famille et explorer les landes montagneuses aixoises. 

Ça faisait longtemps

Le reste de la semaine s'annonce assez relax. Ici, on était en alerte météorologique orange. On prévoyait deux centimètres de neige alors hier, on sentait la fébrilité des gens. Y'a même la coiffeuses d'à côté qui a fermé plus tôt pour ne pas être coincé dans la neige.
C'est sûr que, pour nous, ça fait un peu drôle quand on est habitué à des 30 cm. Mais ici, pas de pneus d'hiver, pratiquement aucun engin de déneigement, et les techniques de conduite hivernales sont bien sûr beaucoup moins bien maîtrisées, alors oui, deux cm, ça dérange.
Mais enfin, ce matin, que quelques traces sur les toîts, rien au sol. 

" Dans vingt ans vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez. "
– Mark Twain

Elle, c'est une vieille dame qui, chaque jour, vient porter de la nourriture aux chats qui se cachent dans les drains pluviaux. Sous l'œil attentif d'une Québécoise de passage.

Jeudi 5 février 
Aujourd'hui gris et frais. Mais j'ai passé une bonne nuit. J'ai trouvé une combinaison médicaments/alcool qui reproduit assez bien l'effet Nyquil (à ne pas tenter à la maison!). Pour notre dernier jour ici, on se promène en ville, on cherche un manteau pour Jo. Chaud, pas trop épais, coquet, et pas cher = on cherche encore. On s'est arrêté chez Brico pour acheter quelques trucs pour faire quelques petits travaux chez Brigitte avant de quitter. 

Un château de Naples. Pltutôt massif...

" Certaines personnes rêvent que ça arrive. D'autres, moins nombreuses, aimeraient que ça arrive. Et d’autres, encore moins nombreuses, font que ça arrive. "
- Michael Jordan

Il était un petit navire...


Bon. Ça fait un p´tit bout alors...où en étais-je?
Ah oui, Aix. Ben actuellement je t'écris de Naples, en Italie. On est passé par Barcelonne, puis Palma de Majorque, une îles des Baléares qui compte un peu moins d'un demi-million d'habitants. Si tu regardes sur une carte, c'est dans la Méditéranée, à peu près à mi-chemin entre Barcelonne et Alger. Les jours qui viennent, nous serons La Spezia et Savone, tous deux en Italie, avant de revenir à Marseille dimanche prochain. Et oui, on fait une croisière, à bord du Costa Diadema. Johanne y tenait mordicus avant de quitter l'Europe alors, voilà. On s'est trouvé un bon deal et c'est parti. Pour trois-cent quelques euros on a trouvé une croisière d'une semaine avec cabine standard sans hublot. On avait pas l'intention de rester dans notre chambre alors, pas de fenêtres, pas si grave. MAIS, en se présentant à notre cabine, SURPRISE! On nous avais "up-grader" dans une superbe cabine supérieure, plus grande, avec une magnifique baie vitré et un balcon. Sans frais additionnels. Coooool!
De plus, au lieu d'attendre deux heures dans le "bording room", un jeune homme qui aimait notre accent nous a remis deux passes "invités spéciaux" nous permettant de monter immédiatement à bord. Y'a une foule de trucs comme ça qui nous arrivent tout le temps depuis des semaines. Même chose quand on loue des chambres ou des autos.
Seul hic, c'était nos passeports pour monter à bord, aux douanes. Ils exigent des estampes de moins de trois mois depuis l'entrée au pays. Nous, ça fait sept mois. On a dû expliquer longtemps qu'on n'est pas restés en France tout ce temps, et qu'on n'a pas de tampons suisses ou italiens parce qu'on a tout fait à pieds, 2200km en quatre mois. On a eu droit à de multliples "tout ça à pieds?" plutôt suspicieux. Après à avoir expliqué le principe du pèlerinage et fait vibrer quelques cordes sensibles, on s'en est bien tiré. Mais on appréhende un peu le moment de prendre l'avion pour le retour...
Après le tour de bateau, on retourne à Aix chez Brigitte pour quelques jours. Après, on se rendra à Digne, à cent km au nord, dans ancien un gîte touristique qui s'appelle Cap d'Aigle. On devrait y rester à peu près deux semaines pour les aider avec différents travaux, toujours en échange du gîte et du couvert. On aime bien la formule. Ça nous permet encore de découvrir un nouvel endroit et, en deux semaines, de goûter une certaine immersion dans le milieu où on se trouve. On a aussi une autre offre pour la suite mais on va attendre un peu pour les dates. C'est drôle comme tout s'enchaîne facilement depuis qu'on li les livres de Jerry et Hester Hicks en mettant en pratique le contenu. C'est très "new age" étrange mais, cibole, ça marche. Je t'en dirais plus une autre fois, quand je comprendrai mieux le principe.
Le premier jour, on était à Barcelonne. On a pas vraiment eu le temps de flâner dans les rue étroites mais on a quand même visité la cathédrale puis, bien sûr, la Sagra Familia de Gaudi. Au risque d'en choquer certains, on a pas été ému outre mesure. C'est vrai qu'on a pas visité l'intérieur parce qu'il y avait deux heures et quelque pour acheter les billets, et que c'est quand même 16€/personne pour visiter une église. Et de l'extérieur, impossible de prendre une photo qui a de l'allure car tout est en chantier, plein d'échafaudages. Et je n'ai pas trippé sur l'architecture, trop diversifiée, trop de styles, de textures, de couleurs. J'ai une nette préférence pour les majestueuse gothiques, ou les massives romanes. À Palma, il faisait beau soleil avec 15 degrés. On ne prend pas les tours organisés parceque c'est très cher, pis on est encore coincé dans le monde à se faire dire quoi faire et quand le faire. On préfère découvrir par nous même à pieds ou en transport en commun.

(Je doit t'écrire de points Wifi sur terre, parce que, sur le bateau, la Wifi coûte 20€/jours, ou 0.50 centimes la minutes. Ouch!)

La grande roue sur le quai de Marseille

Un cormoran qui se fait sécher les ailes

Ici, c'est Jo, toute heureuse de notre cabine avec balcon

Quoi? Qu'est ce qu'elle a ma gueule ???

Hier, c'était "journée en mer", pour se rendre ici. On a pris ça a assez relax, la plupart du temps dans notre cabine et sur notre balcon parce que, les jours de mer, il y a plus de 4000 personnes sur le navire alors partout où on va, c'est "bourré" de monde.

Pour finir, le mythique volcan Vésuve...






Aix...prise deux!

Depuis samedi 10 janvier, on est de retour à Aix-en-Provence. C'est Brigitte, qu'on avait rencontrée au foyer de la charité, qui nous prête son appartement. Elle habite dans le montagnes, un peu plus au nord, mais à un pied-à-terre ici à Aix. Quelle gentillesse de nous l'offrir. On devrait donc être ici jusqu'au 23 janvier. Après? Ben...on attend la prochaine balise, la prochaine flèche, le prochain signe.
Déjà, on a pas mal couvert le territoire intéressant de Aix. On a vu à peu près tout ce qu'il y a de plus beau dans la ville. Et on a aussi eu un apperçu du moin beau. Encore une fois, quand on ne circule qu'à pieds, on fait des détours, prends des raccourcis, des ruelles, des sentiers, des champs vacants. Et des fois, on a des surprises. Par exemple. La semaine dernière, on se rend au musée d'art moderne Vasarely. Il faut savoir que le musée est à moins d'un km d'ici, mais de l'autre côté de l'autoroute. Souvent, comme "de l'autre côté" du chemin de fer, du canal, ou de la fôret, il y a une coupure nette. En effet, en arrivant au musée, on constate que tout le terrain devant le bâtiment est envahi par un camp de gîtants. Pas étonnant quand on s'éloigne de quelques pas des centre urbains. Mais là où ça m'la coupe, c'est que c'est toutes des roulottes neuves, super équipées avec génératrices, et qu'entre les roulottes, les coins cuisines improvisées et les cordes à linges pleines de fringues à bébé, ils y a plein de Mercedes et BMW garées un peu partout. Y'a pleins d'idées qui me sont passées par la tête, mais rien ne colle. Bizarre. De toute évidence, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. 
Pour le retour, on se dirige vers l'arrière du musée, pour longer la voie ferrée et trouver un passage sur ou sous l'autoroute. Et là, boum! Le long d'un sentier, 500 ou 600m de tentes en bâches, de cabanes de tôles et de planches, plantées partout entre déchets et trucs abandonnés. Ayoye! Pis ça, c'est pas des gîtants. Non, c'est plutôt un lieu où se regroupe des désespérés de toutes horizons pour survivre...à la vie. J'aurais aimé que tu vois ça mais je trouvais ça un peu hot de sortir mon IPad pour prendre des photos.
Tu sais, Jo et moi on est des passionnés d'histoire. Et plus on étudie, plus on constate que les belles princesses et les chevaliers fougueux ne représentaient qu'une infime partie, moins de 0.002% selon les spécialistes. Le reste du monde, les "roturiers", vivaient dans la grosse mysère noire. Pis quelques centaines d'années plus tard, à condition d'attacher nos bottines ben serrées et sortir du monde "correct" des villes, vers la périphérie, on constate toute de suite que la misère, la vraie, est bien là, à la sortie de la ville.
En passant, si t'as vu les reportages américains sur les terrifiants "No-go zones" de France, des Gomorrhe apocalyptiques où les cops ont même pas le droit d'aller, c'est totalement ridicule. C'est sûr qu'y a toujours des quartiers plus hot que d'autres, mais normalement, c'est rien de plus que certains coins d'Ahuntsic où Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. La drogue, la prostitution, les p´tits pas fins. Ils essaient juste de rendre leurs vies plus vivables.

Jeudi et vendredi on est allés en Afrique du nord, à Marseille, parce que Brigitte avait besoin de son appart. On a visité tout ce qui n'existait pas en 2008. Cette fois-ci, on y est allé en bus. Marseille, c'est gros en cibole. Le cœur historique, les 2 ou 3 premiers arrondissements, ne représentent qu'une infime partie de la ville. Des km et des km de HLM ceinturent la ville. Je pense que c'est plus gros que Paris. Faudra vérifier. La propriétaire du studio qu'on a loué nous a donné plein de trucs à visiter, et nous a fortement mis en garde de ne pas aller dans le 14 ième. 
Devine où on s'est retrouvé en fin de journée? BANG! En plein là. Pas si pire...

De retour à Aix, on profite de l'appart pour relaxer. Nos corps et nos âmes se portent bien alors, on continue notre aventure...

Quelques photos:
La superbe cathédrale Sainte-Marie Majeur de Marseille

L'immense port

Ces jours-ci, la sécurité est renforcie partout. La police et l'armée sont visibles partout

Et pour finir, un texte que je trouve intéressant

De retour à Aix...

Nous voilà de retour à Aix-en-Provence.
On a finalement accepté l'invitation de Brigitte, la dame qu'on a rencontré au foyer de la charité. Elle nous offre d'habiter son appart d'Aix gratuitement pour deux ou trois semaines. On est donc partis de Fréjus, près de Saint-Raphaël, pour se rendre à Aix en co-voiturage (22€ au lieu de 63€ en train). Ça va nous permettre d'explorer la ville à fond et de se rendre quelques fois à Marseille en bus pour visiter tout ce qui a été construit/rénové depuis notre dernière visite en 2008. 
Ici en France, on est en pleine crise post-attentat du Charlie Hebdo. Le slogan "Je suis Charlie" est omniprésent. Il y a plein de manifestations partout, mais pacifique. 

Un des nombreux "mémorials" improvisés devant l'hôtel de ville

Et il y a plein de textes assez intenses

Il y a une très forte volonté de la communauté musulmane de se dissociée de ces criminels qui disent agir au nom d'Allah. Et heureusement, sauf quelques exceptions isolées, leurs discours semblent bien accueillis par le reste du peuple français. On est ici depuis tellement longtemps qu'on commence à vraiment vivre et ressentir les évènements qui s'y passe.

À l'appart, on a pas d'accès internet, alors je vais sûrement écrire moins souvent pour le reste du mois. Mais quand je le ferai, y 'en aura plus à lire.

Brignoles...

Mardi 7 janvier
Super! Il fait beau alors, on grimpe. On prend un déjeuner très énergétique, puis on part. La montée est...correcte. Le sentier est bien entretenu et les points de vue sont super. En montant, on passe devant les ruines de Petra Castellana, une ancienne cité qui s'était établie en montagne au tout début du XIième siècle. Ça me fait toujours drôle de traverser d´ancienne citée disparue comme celle-ci. J'imagine qu'à leur époque, comme nous aujourd'hui, ils se croyaient éternels. Pourtant...
Ensuite, on se dirige vers le sud parce qu'en montagne, c'est un peu froid à notre goût. On descend, par les petits chemins de montagnes, jusqu'à Brignoles. 

La petite chapelle vue de notre chambre d'hôtel

L'intérieur de la chapelle, dont les murs sont couverts d'ex-votos

Mercredi 8 janvier
Aujourd'hui, on se promène un peu dans les campagnes de Provence. À Gonfaron, on visite le Village des tortues. C'est un genre de ferme qui accueille toutes les tortues que les gens apportent ou qui sont saisies aux douanes. En moyenne, plus de deux cent tortues y transite, le temps de se faire soigner, avec d'être retournées dans la nature. C'est vraiment bien. 

Quelques pensionnaires

Par la suite, on se dirige vers Cotignac, à l'abbaye de Thoronet. C'est une ancienne abbaye cistércienne, assez bien restaurée. On a la chance de profiter d'une visite guidée avec un très bon guide. Nous n'étions que trois alors il avait le temps de répondre à toutes nos questions. Vers la fin, nous avons visité l'église, qui a presque mille ans. C'est une pièce unique. Presque entièrement de style pur roman, c'est la plus grande que nous avons vue dans ce style. Sa particularité est sa stupéfiante sonorité. La réverbération des voix est tout simplement hallucinante. Notre guide nous a fait un chant grégorien en se déplaçant tout le tour de l'église, et il nous était presque impossible de dire où il se trouvait. Même quand il cessait de chanter 5 ou 6 secondes, on était littéralement enveloppés par les sons qui tournoyaient dans ce temple de Dieu. Extrêmement émouvant. Claude, t'aurais vraiment trippé. 

L'intérieur de cette magnifique romane...

Après la visite, on est revenu à Brignoles pour se reposer.

À TOUS NOS AMIS FRANÇAIS...
Encore une fois cette année, malheureusement, des citoyens français sont victimes d'extrémistes religieux. Je ne sais plus trop si je dois dire djihâdistes, extrémistes, ou...fous furieux. Bien sûr certaines personnes, en réactions, s'en sont pris à des mosquées. 
Un commentateur du journal télévisé comparaît les terroristes aux Nazis. Il disait que tout comme seulement quelques Allemands étais Nazis, seulement quelques "musulmans" sont intégristes. On ne doit pas ostraciser un peuple suite aux actes ignobles de seulement une partie de ce peuple. Et je suis parfaitement d'accord avec ses propos. 
Mon cœur est triste, autant pour les victimes directes et indirectes, que pour les musulmans fidèles qui n'ont rien à voir avec ces évènements, mais qui en sont pourtant victimes aussi.
Alors de tout cœur, je prie pour que les français, de toutes religions confondues, soient solidaires et forts dans cette épreuve.

Castellane...en montagne

Nous voilà rendus dans le parc naturel régional du Verdon, à une centaine de km au nord de la Méditéranée. Nous sommes partis de Nice dimanche matin. Pour se rendre à Saint-Raphaël, le train nous coûtait 60€. Alors on a essayé autre chose, Blablacar, un service de co-voiturage. Génial! Pour les deux, ça nous a coûté 18€. Ce qu'on a économisé a payé notre hôtel. C'est pas rien. De plus Mikael, notre chauffeur, était super gentil, et volubile. 
À saint-Raphaël, on a marché tout le sentier du littoral. Vraiment beau. En bord de mer, le sentier est tout en pierre rouge. On pourrait se croire sur une autre planète. En pm lundi, on a passé deux heures sur la plage, à relaxer au soleil. Faut en profiter le jour parce que quand le soleil se couche, ça drop assez vite. Ensuite, tour de grande roue en bord de mer et retour à l'hôtel. Dans notre chambre, c'était interdit de fumer et...de manger! Bizarre. J'ai jamais vu ça. C'est sûr qu'on a mangé quand même voyons donc. Et avec le réchaud en plus.

Les superbes pierres rouges du sentier du littoral 

Une photo qui ne rend malheureusement pas justice à ce fantastique levé de lune

Même avec tout le courage du monde, c'est quand même frette

Pour ce matin, on avait réservé une auto Opel Corsa  au gazole (diésel). À notre arrivée, il n'y en avait plus. On nous a alors "upgradés" avec une Renaud Capture super équipée mur à mur. Ça faisait drôle au début. Avec la fonction "Éco" activée, le moteur s'éteint aux feus rouges, et redémarre dès qu'on touche à l'embrayage. 

En route, on longe les superbes gorges du Verdon


À couper le souffle

Direction, le nord, les montagnes. Notre objectif, la bergerie de Faucon, le centre d'hébergement des loubards (délinquants) du père Guy Gilbert. C'est une grande ferme au cœur des montagnes du Verdon qui accueille des jeunes de 10 à 16 ans attrapés au vol par l'abbé Gilbert avant qu'ils n'atterrissent en foyer correctionnel. Agresseurs, violeurs, voleurs, délinquants sévères, multi-récidivistes, on y trouve de tout. Ces jours-ci, il n'y a que six résidents, des cas léger, et trois travailleurs sociaux. Le principe est de sortir les jeunes de leurs milieux violents, et leur apprendre à reconnaître leur vrai nature en soignant les animaux. C'est de la zoo-pédagogie. On s'est rapidement liés d'amitié avec un jeune de 13 ans, dont je tairai le nom bien sûr, qui a passé 1h30 avec nous pour nous faire visiter le domaine. On a ensuite pris un café tous ensemble pour échanger toutes sortes d'idées, et se réchauffer. Ici, en montagne, ça tourne autour de zéro degrés. À notre départ, notre p´tit gars pleurai. Ça fait comme une boule dans l'estomac. Christi que la vie est tuff pour les ti-culs qui commence comme ça...
Pis en plus, ceux qui se retrouvent là, c'est les plus chanceux. Les autres se retrouvent dans des centres correctionnels où ils vont apprendre à cuire le crack où comment faire toutes sortes de niaiseries sans se faire pogner.

Un souvenir de notre passage

En fin de journée, on s'est retrouvé à Castellane. Ici, au sommet d'un pic rocheux de 900 mètres, il y a une chapelle millénaire. Demain, si la météo le permet, on va essayer de s'y rendre.
 

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