Y'a du nouveau...

Si ça t'intéresse, il y a un nouvel onglet, en haut à droite, intitulé "Spiritualité".

Noël 2014 s'éloigne déjà dans le rétroviseur...


Déjà passé. Ce qu'il y a quelques mois nous semblait si loin. Mais quelle expérience. Cette année, on a vécu Noël comme jamais auparavant. J'ai l'impression que c'est la première fois que ça m'arrive de vivre cette fête pour ce qu'elle doit être. Une action de grâce vers Dieu pour nous avoir fait don de son fils, un berger, un guide, pour ceux qui sont disposés à l'accueillir et à suivre sa voie. On a vécu ce moment privilégié entourés de frères et sœurs dans la foi, la paix, le recueillement. Rien, mais tellement rien à voir avec la frénésie Wal-Mart, les cartes de souhait, les vêtements, les engueulades pour un parking, les cartes de crédit "loadées", la crainte de ne pas y arriver, hâte que ce soit fini avant même que ça commence...
Non, rien de ça. Même pas de cadeau entre nous (ok ok, un p´tit kit de produits Nuxe pour ma blonde, pour la surprise). Un jour de repos, une superbe célébration à l'église ou Jo et moi avons assister le père Jean-Claude. Un repas simple, fraternel. Puis lent retour à nos chambre. Paisibles, sereins, reconnaissants. 
Le lendemain, le 25, on s'est rendu à Nice en bus pour passer un bon moment avec nos amis Frédérique et Guy. Avant d´arriver, on s'est un peu baladés sur la promenade des anglais, en bord de mer, puis on s'est fait une tisane sur la plage. Frais, mais confortable. Ces deux personnages attachants vont nous manquer.

Jo qui absorbe le soleil hivernal niçois...

Ici, au foyer, on nous a offert de prolonger notre séjour à notre convenance. Il y a encore beaucoup de travail pour nous, et on s'en tire plutôt bien. Mais nous avons, pour le moment, décliner l'offre. L'aventure nous appelle ailleurs. On a aucune idée où pour l'instant mais, comme on le fait depuis des semaines, on se laissera guider par le chemin, la voix, Dieu, la source, appelle ça comme tu veux mais, jusqu'à présent, ça nous réussi. Aujourd'hui, j'ai réussi à rejoindre papa sur face time. C'était cool...

À deux pas de Noël...

Une autre semaine déjà. Celle-ci a passé particulièrement vite. Cette semaine, il n'y avait pas de retraitants, alors c'était beaucoup plus tranquille au foyer. Ça paraissait surtout au moment de faire la vaisselle. Une vingtaines de personnes à trois couverts par repas, ça pile vite. Cette semaine, j'ai fais beaucoup de rangement, de ménage dans des locaux et des caves qu'on stockait depuis...longtemps. Ça fait du bien mais, toujours dans la poussière, j'ai "le dez un beu bloqué".
Pour Jo, ses heures de travail sont réduites. Environ quatre heures de boulot par jour, entrecoupées de temps libres. Mercredi, on a été au cinéma avec trois amies. On a été voir le documentaire "Le sel de la terre". C'est la biographie de Sebastiãno Galsano. Il a passé la majeur partie de sa vie à filmer des drames humains, comme l'Éthiopie, le Rwanda, la Serbie etc. pour les faire connaître au reste du monde. Après une trentaine d'années à côtoyer la misère et la cruauté humaine, dépité, il quitte sa passion, la photographie, et se retire sur la terre familiale isolée au Brésil. C'est la beauté de la nature, qui après quelques années, lui redonne envie de reprendre sa passion. Mais cette fois-ci, ce n'est pas pour nous faire voir la misère du monde, mais la beauté de notre terre mère, la Pacha Mama. Ça vaut le coup d'être vu...
Hier, samedi, on a passé la journée avec Élizabeth Janin, l'ancienne directrice de l'école du foyer, qui vit à une vingtaine de minutes de marche d'ici. On l'avait rencontrée pour la première fois en sortant de Clairveau (voir blogue du 19 juillet). On a mangé chez elle avec Michel et Marie-Françoise, deux amis. Ça été un superbe moment en bonne compagnie. C'est en discutant voyages et hommeries que Michel nous a sorti cette phrase de nulle part:

"Le monde est petit, mais son cœur est grand"

Maudit qu'c'est beau!
Ensuite, Élizabeth nous à fait visiter Antibes, en bord de mer. C'est toujours intéressant avec quelqu'un qui connaît le coin. Ça me rappelait la visite du Gers avec notre chum Patrick.
Ensuite, retour au foyer. Aujourd'hui, dimanche, notre programme s'annonce plutôt calme. Cet après-midi, on va peut-être aller dans la fôret, au fond du terrain, pour observer des sangliers sauvages. C'est épeurant, mais fascinant. Ça a un sacré caractère ces bestiaux!

On est tellement pas dans le beat frénétique de Noël, c'est incroyable. Le 24, on devrait fêter ici avec nos amis du foyer, et le 25, on se rendra en bus à Nice pour passer un bon moment avec Guy et Frédérique, qu'on avait rencontré en marchant le long de la côte.
J'en profite pour te souhaiter tout de suite un très joyeux Noël, et un congé bienfaisant.
En théorie, on devrait quitter le foyer le 31 décembre pour se rendirent...on ne sait pas encore. On repart à l'aventure.
Bon, je te laisse pour finir mes toasts au beurre de peanut. Un rrrrrégal !

Roquefort les pins...

Dimanche 7 décembre
On vient d'arriver au Foyer de la charité Marie Mater, à Roquefort-les-pins. Florence, la directrice intérim, est venue nous chercher à la gare d'Antibe. C'est un très grand domaine où résident une vingtaine de personnes en permanence, tous laïques, chrétiennes pour la plupart.
En arrivant au foyer, on nous fait visiter les lieux, réfectoire, salles de travail, chapelle, crypte et dortoir. Chanceux, on a un genre de petit studio pour nous deux. Pour les repas, c'est comme on veut; Soit manger avec la communauté au réfectoire, soit s'apporter des victuailles et manger dans notre chambre. Sûrement un mélange des deux, pour s'intégrer. J'ai l'impression qu'ici, on va vivre un sevrage de télé et d'Internet. Ayoye...
Le soir avant le souper on se présente devant les résidents, un vingtaine, pour qu'ils sachent un peu qui on est et ce qui nous amène ici.
Aujourd'hui, on relax pour la fin de la journée, notre travail commence demain.

Lundi 8 décembre, 21h10
Ouf! Quelle journée. Petit déjeuner à 8h00, chapelet de 8h30 à 9h00, et travail. Aujourd'hui, j'aide à la reconstruction d'un toît, et Jo est de corvée de cuisine. On mange de 12h00 à 13h00, et on retourne au travail, pour terminer vers 16h00. Un brin de toilette, lessive, repos, et messe de 18h00 à 19h15. Ensuite, c'est la ruée vers les cuisines pour le service du soir. Ce soir, en plus des vingt résidents, il y a une quinzaine de retraitants. Tout ce beau monde a droit à un repas quatre services, et on mange entre temps. Ensuite, la vaisselle. Une vraie fourmilière, c'est hallucinant. Ce soir, une sœur carmélite donnait une conférence sur l'apocalypse. Ça devait être intéressant, mais on est ben trop brûlés pour y'aller.
Ce matin, je travaillais avec Augustin, un jeune breton de 19 ans qui a ressenti un appel au sacerdoce. Touché par un récit sur le poverello, François d'Assise, il est parti du mont Saint-Michel pour se rendre à Assise, sans équipement, sans argent et sans...sans rien! 1800km. Ici, à mi-parcours, il fera une retraite silencieuse d'une semaine à partir de demain. Spécial. Un bon gars. L'espérance irradie dans ses yeux. Ça fait du bien de le voir. 
Y'a aussi un Géorgien, Matis. C'est drôle. Depuis plusieurs mois, il prend des cours de français. Moi, j'le trouve assez bon. Mais lui, quand il entend mon accent québécois, y "rush" en cibole. Pis y'a Sébastien, un ouvrier en compagnonnage, à qui j'arrête pas d'expliquer qu'hostie de câlisse de tabarnac, c'est pas drôle, c'est vulgaire. Mais lui, y trouve ça drôle parce qu'il a appris ça en écoutant des humoristes Québécois. Ciboire!
Bon, les dents, un brin de lecture, et "hit the bunk". Demain, on recommence...

Mardi 9 décembre, 20h40
Aujourd'hui, un peu la même routine qu'hier. Toutefois, j'ai rapidement eu une promotion en passant à manoeuvre, ou bête de somme, à ouvrier qui participe à la construction. Il y avait un problème de finition de toît que les ouvriers n'arrivaient pas à résoudre après quatre reprises. En les regardant, je réfléchissais et, quand plus rien ne fonctionnait, j'ai tenté un "Si je peux me permettre...". Et vlan! Mon idée était la bonne. Je me suis vu offrir l'officiel tablier du compagnon et un accès illimité aux outils. C'est plus motivant que trimbaler de la tôle de gauche à droite.
C'est spécial la vie de communauté. Surtout après six mois de voyage en duo. Ça impose une discipline qu'on avait presque oublié. On mange bien, en quantité et en qualité. Le soir, on mange avec les retraitants, en silence. Ça on trouve ça un peu plate. On dirait que c'est contre nature. C'est tellement agréable d'échanger devant une bonne bouffe.
Une chose qui m'impressionne vraiment, c'est faire la vaisselle après. Ce n'est pas dans mes tâches mais je participe quand même. Ça me fait tripper la façon dont ça se passe. La vaisselle insérée dans le lave vaisselle en ressort de l'autre côté en deux minutes seulement. Ensuite, on essuie et on range, tout ça à une vitesse folle.
On essaie de se rendre utiles pour rester ici un bout de temps. Logés et nourris, on ne dépense rien. Ça met un garrot à notre hémorragie financière car depuis Rome, ça shift dans le compte bancaire. Et en plus, ici, on a l'impression de faire partie de la communauté. Ça donne une bonne idée de ce que c'est. Ici, la vie me rappelle une phrase entendue il y a longtemps:"La plupart de temps, je fais ce que je dois faire. Le reste du temps, je fais ce que je veux...".

Mercredi 10 décembre
On a presque terminé le toît. On fait une drôle d'équipe: moi du Canada, Sébastien un Franco-Suisse, Sahya un Algérien, Matis un Géorgien et Eduardo, un Cap-Verdien. Cinq cultures, cinq mentalités différentes. Et cinq façons de voir les choses...
En travaillant avec eux, en les observant, ça m'aide à mieux comprendre leurs cultures et leurs valeurs. Et les nôtres aussi.
Pour Jo ça se passe bien. Elle aide pour la mise en place des salles à manger et la préparation des repas. Là aussi y'a de l'action. La grande majorité des résidents est plus âgées que nous alors, elle est aux anges. Elles a un véritable don pour les faire sourire, et les faire parler. De son côté, elle trouve qu'elle ne fait pas assez d'exercice. Moi, j'en fait trop dans les échelles. C'est comme ça!

Jeudi 11 décembre, 20h42
Le toît est terminé. Demain, on passe à autre chose. Le prêtre de la communauté, Jean-Claude,  est revenu d'une formation annuelle. On l'aime bien. Ses homélies sont bien préparées et, surtout, adaptée à notre époque. C'est clair qu'il fait des efforts pour rendre ses messes intéressantes. Et le résultat est très bon. Ce soir, c'était Johanne et moi les servants de messe. Ça c'est bien passé.

La croisette...de long en large

Aujourd'hui, à l'abri de nos parapluies, on a pris le temps de faire la croisette et sa promenade. La Croisette, c'est le boulevard qui longe la côté de Cannes. C'est là qu'on retrouve les ports et les salles de spectacle, et aussi les gros restos et hôtels de luxe. 
Autrefois, cette rue s'appelait la "rue de la petite croix", parce que les pèlerins par ce chemin pour se rendre à une petit croix au bout d'un bras de mer. Avec le temps, le nom a été changé pour Croisette, une petite croix.

La petite croix, derrière laquelle on voit l'île Sainte-Marguerite

Après, retour vers le centre par la plage pour un peu de lèche vitrine et une bouffe.

Hier, on s'est évadés en campagne vers le nord. On a découvert qu'on y trouve plusieurs fabriques de parfum et des villages touristiques petits, mais intéressants.

Tout en haut, isolé, le ravissant village de Gourdon.

De Gourdon, c'est le panorama qui s'offre à nous, avec la Méditéranée au loin...

Aux pieds du village de Carros, on retrouve ce superbe abreuvoir/lavoir creusé à flanc de montagne.

Les deux prochains jours, on prend ça cool, en ville. 
Dimanche, on quitte Cannes pour se rendre à 20km au nord, à Roquefort-les-Pins. Pour les trois prochaines semaines, on ira travailler, en échange du gîte et du couvert, au foyer de la charité de Roquefort. C'est un centre de ressourcement chrétient, un lieu où les gens peuvent faire des retraites spirituelles de durées variables. Si tout se passe bien, c'est là qu'on devrait passer les fêtes. 
T'inquiète pas si t'as pas de nouvelles souvent, on est pas sûr d'avoir accès à une connection internet là-bas. 
On te donne des nouvelles dès que possible. 





Cité des stars...Cannes

Nous sommes ici depuis samedi. Jo voulais fêter son anniversaire dans le s'il lion des vedettes de cinéma alors voilà, nous y somme. Comme on le pensais, hors saison et sans festival, c'est plutôt calme. Samedi, on s'est installés dans un superbe **** que j'avais réservé pour l'occasion. Il pleut encore alors on profite des équipements de l'hôtel pour le reste de la journée (gym, piscine, sauna etc).
Dimanche c'est le grand jour. Piscine et Spa à 7h30, gargantuesque déjeuner à l'américaine, avec bacon, saucisses, café à volonté, flan au caramel, un paquet de calories. Ensuite, sous la pluie, on visite un peu. Le palais des festivals, de l'extérieur seulement. La marina, où on voit plein de bateaux privés monstrueux comme celui-ci:


En googlant ce yacht, j'ai virtuellement visité l'intérieur tout en noyer et placage d'or. Mais j'ai aussi vu que ses réservoirs d'essence contiennent... 72 000 litres! Non non, je n'ai pas mis un zéro de trop, c'est bien ça. À €1.47 le litre de gazol, avant la balade dominicale, le plein d'essence se chiffre à €105 840, à peu près $150 000 canadiens. Ça explique pourquoi les vaisseaux arborent presque tous un drapeau des îles Caïman. On poursuit avec la visite de la croisette, là où les stars du septième art se font "estamper" les mains dans le trottoir.


Visite de quelques rues commerciales, puis retour à l'hôtel. Gym, douche et hop! Au resto, sous la foudre et les trombes d'eau de Zeus, pour conclure cette belle journée dans un resto bien...étoilé!
Lundi, on quitte l'hôtel pour se diriger à notre studio qui est à 500m et beaucoup plus abordable. Il pleut toujours alors on va au cinéma pour voir Astérix et la cité des Dieux. Moi j'ai adoré, mais Jo à trouvé ça moyen. Un peu d'épicerie puis on retourne au sec dans notre cocon.

Mardi, location d'auto pour deux jours. Cible du jour, Monaco, la monarchie monarchique du Monarque. Du haut de son rocher, il se fait appeler S.A.S. Albert II de Monaco, Son Altesse Sérénissime, rien de moins... J'me demande si quelqu'un l'a déjà appelé "Bert" ?

LE rocher monégasque 

Seules les voitures avec une plaque de Monaco ont accès au Rocher. Mais de toutes façons, on voulait le faire à pieds. Beau, mais pas à se rouler par terre. 

L'orgue de la cathédrale, unique en son genre


On descend vers le port où on voit les plus gros bateaux de notre vie, en quantité, et presque tous aussi de Georgetown, Caïman. On se promène dans Monte Carlo, c'est le fun, il fait beau enfin. Hier, j'ai appris qu'il n'avait jamais eu autant de pluie sur la côté d'azure duos 1956. On est vraiment choyés d'avoir ce privilège (!!!).

J'sais pas si c'est celui des Beattles...

De retour vers Cannes, heures de pointe. Heures avec un s parce que celle de Nice, puis celle de Biaritz, puis celle de Canne, ça fait heures de pointe avec un s. Tout est bloqué, y'a des feu de circulation aux 50m, et le co-voiturage semble passible de la guillotine. La "cerise sur le sunday", stationner. 58 minutes de tournage en rond pour trouver. Ouf! J'ai presque hâte de retourner l'auto.
Ce matin, il fait beau, alors on va en profiter.
J'aime ça la côte d'azure. Le monde est relax, malgré la météo et les irritants urbains, les gens sont facile d'approche. Je pense que notre timing est bon, entre le rush touristique estival et la frénésie commerciale de Noël. Et oui, ici aussi...

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